Siguiri : battus à la primaire, 6 élus du RPG pactisent avec l’UFR et l’UFDG à Nabou

Six (6) conseils élus sous la bannière du RPG Arc-en-ciel, dans la commune rurale de Nabou, à Siguiri, ont décidé de faire une coalition avec les élus de l’UFR et de l’UFDG pour barrer la route au candidat du parti.

Une situation qui a suscité la colère dans les rangs du parti au pouvoir et qui s’est transformée en bataille rangée. L’installation a été finalement annulée faute d’entente, rapporte Guinematin.com à travers son correspondant dans la préfecture.

L’installation des conseils communaux peine à se concrétiser dans de nombreuses communes rurales et urbaines de Guinée, à cause notamment des dissensions entre les élus du RPG Arc-en-ciel. Dans la commune rurale de Nabou, située à 85 km de la ville de Siguiri, c’est le dimanche, 14 octobre 2018 que l’installation devait avoir lieu. Finalement, à cause de la guerre de positionnement entre élus du RPG, la séance a tourné court. L’installation a été annulée par les délégués du parti sans qu’une nouvelle date ne soit donnée.

En effet, au terme de l’élection primaire organisée par les responsables du parti au pouvoir pour départager leurs élus qui veulent occuper le poste de maire, Aboubacar Sidiki Doumbouya a été battu par Daouda Kamissoko, par six (6) voix contre onze (11). N’ayant pas digéré cette défaite, Aboubacar Sidiki Doumbouya décidé de créer une coalition avec les élus de l’UFR et de l’UFDG pour barrer le chemin à Kamissoko.

Interrogé sur cet état de fait, Aboubacar Sidiki Doumbouya a dit à notre reporter que « la section de Siguiri est venue organiser la primaire il y a quelques jours. Je suis parti en course avec Daouda Kamissoko. Il l’a emporté avec 11 voix contre 6 voix. Mais, comme tout élu est libre de se présenter lors de l’élection du maire, mes amis et moi nous avons signé une convention avec l’opposition. Avant hier, la délégation qui devait installer le conseil communal est venue, nous sommes rentrés dans la salle, à savoir les 23 conseillers et la délégation.

Lorsqu’on a demandé qui est candidat, Kamissoko et moi, on s’est levé. Le délégué du parti, le RPG Arc-en-ciel, s’est opposé à ma candidature. La délégation a vidé la salle de nos militants, y compris moi-même. A 1 heure du matin, le délégué du parti m’a invité chez le sous-préfet pour trouver un terrain d’entente. Mais, c’était un coup, car j’ai trouvé là des jeunes. Dès que je suis rentré au salon, les jeunes ont commencé à me lapider. Il a fallu l’intervention de mes hommes qui ont réussi à me faire quitter le village pour Siguiri centre », explique-t-il.

De son côté, Moussa Kéita, le président de la sous-section de l’UFR de Nabou et tête de liste du parti, a dit que « le problème, c’est entre les gens du RPG. C’est notre frère, Aboubacar Sidiki qui nous a demandé de signer une convention avec lui. Nous avons accepté. Mais, quand nous sommes arrivés dans la salle, ils nous ont chassés. À 22 heures, j’ai reçu un appel qui me disait d’aller chez le sous-préfet mais j’ai refusé ».

Malgré nos multiples tentatives, aucune réaction n’est venue du camp de Daouda Kamissoko. Quant au sous-préfet, il a préféré nous raccrocher au nez.

Selon la convention qui lie les parties, le maire serait Aboubacar Sidiki Doumbouya, le transfuge du RPG ; le premier vice maire, Nathan Djakarta Dansoko de l’UFDG ; et deuxième vice maire, Mama Dansoko de l’UFR.

Si l’élection se tenait, la coalition compterait 12 conseillers contre 11 pour le RPG Arc-en-ciel.

De Siguiri, Bérété Lanceï Condé pour Guineematin.com

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