Vers la libération d’Ibrahima Sory Camara de l’UFDG ? Le procureur requiert une condamnation au temps mis en prison

Ibrahima Sory Camara

Alors que l’on devait procéder aux plaidoiries et réquisitions des parties au procès en appel du militant de l’UFDG, il a fallu reprendre les débats sur demande ce lundi 22 octobre 2018. Une mesure prise suite à une demande de la partie civile, absente lors de l’audience précédente. Aujourd’hui, le Procureur général a requis la condamnation au temps mis en prison de celui qui est poursuivi pour injures, diffamation et injures contre le chef de l’Etat, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Les plaidoiries et réquisitions dans le dossier Ministère Public contre Ibrahima Sory Camara, communicant de l’UFDG, sont en cours (14h 40) à la Cour d’appel de Conakry. En première instance, le prévenu avait été reconnu coupable et condamné à 18 mois de prison et au payement d’une amende de 2millions de francs guinéens et au payement du franc symbolique à la partie civile, le 09 avril dernier. Une décision contestée par les avocats de l’UFDG qui ont aussitôt interjeté appel.

Pour la journée de ce lundi, les avocats du président Alpha Condé ont rappelé que le prévenu a bel et bien diffamé leur client dans la vidéo publiée le 18 mars 2018. Selon maître Mamady Doumbouya, Ibrahima Sory Camara a dit que « mentalement, ça ne va pas chez le président. Il devrait prendre du Jack Daniel pour se changer les idées. Il a dit au président qu’il nous foute la paix ».

Ainsi, la partie civile a fait savoir que l’article 37 de la Constitution guinéenne protège le président de la République contre les offenses. Ainsi, les avocats vont demander la « conformation en toutes ses dispositions du jugement rendu en première instance ».

Dans ses réquisitions, le procureur général, Alhassane Baldé va solliciter la condamnation au temps mis en prison de Camara Ibrahima Sory pour avoir exprimé ses regrets. Selon lui, « le Ministère Public cherche le repentir, poursuit à charge et à décharge. Nous cherchons le repentir et la rééducation ».

Par contre, l’avocat de la défense, maître Salifou Béavogui a balayé tout d’un revers de main en disant qu’il n y a pas infraction. « Ibrahima Sory Camara n’a fait qu’alerter sur les menaces proférées par les communicants du RPG qui menaçaient de brûler les marchés de Conakry si l’opposition manifestait au lendemain des élections locales du 04 février dernier ».

Pour maître Salifou Béavogui, c’est à un procès expéditif et punitif que l’on a assisté parce que notre client est de l’opposition. « Il y a du deux poids, deux mesures dans cette affaire. C’est pourquoi, nous demandions à la Cour d’infirmer la condamnation prise en première instance et de renvoyer Ibrahima Sory Camara des fins de la poursuite pour délit non constitué », a plaidé maître Salifou Béavogui.

Le juge Mangadouba Sow, a renvoyé l’affaire au jeudi 25 octobre 2018 pour décision être rendue.

Alpha Mamadou Diallo depuis la Cour d’Appel de Conakry pour Guineematin.com

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