Kissidougou : le 1er responsable du SLECG se dit victime de menaces et de tentatives d’intimidation

Depuis le lancement de la grève par le SLECG (Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée), le 03 octobre 2018, des intimidations aux menaces, tout est mis en œuvre pour faire capoter le mouvement.

Le secrétaire général du SLECG de Kissidougou, Alpha Oumar Barry, qui a joint Guineematin.com dans la soirée de ce mercredi, 24 octobre 2018, se plaint de menaces et de harcèlement dont il est objet depuis quelques temps.

Selon monsieur Barry, plus connu d’AOB, « des jeunes sont entrain de me menacer depuis que nous avons lancé la grève générale et illimitée. Ils sont au nombre d’une trentaine et veulent me pourrir la vie. L’autrefois, ils sont allés menacer de démolir la boutique que je gère. Ils ont dit au concessionnaire de me vider des lieux, si non qu’ils vont tout détruire là-bas. Ensuite, ils ont cherché à savoir où j’habite, mais sans succès jusque là ».

Plus loin, ce professeur de Maths au collège Sogbè Plateau, dans la commune urbaine, accuse les mêmes jeunes, qu’il dit connaitre, de l’avoir pourchassé aujourd’hui mercredi. « J’allais à une émission de radio. Mais, je me suis rendu compte que ces jeunes me cherchaient. Je me suis faufilé pour entrer dans une pharmacie. Ils ont finalement compris que j’étais là. Ils sont venus assiéger la pharmacie. J’ai refusé de sortir. Je leur ai dit que je ne sortirais qu’en présence des autorités. Finalement, par hasard ou par je ne sais quoi, c’est la gendarmerie qui est venue. Quand je suis sorti, on m’a amené au poste. Les jeunes ont dit là-bas que je suis allé dans l’école de leurs enfants pour inciter à arrêter les cours. Ils ont dit à la gendarmerie que j’ai blessé leurs enfants, âgés de trois ans alors que le même jour, au même moment, j’animais un meeting devant la DPE. On leur a dit de formuler une plainte. Ils sont allés pour le faire mais sans revenir ».

Mais, les choses ne se sont pas limitées là, ajoute notre interlocuteur. Selon Alpha Oumar Barry, « on m’a retenu à la gendarmerie pour un interrogatoire. On m’a demandé si je n’ai pas menacé de brûler la moto d’un agent de la Direction Préfectorale de l’Education. C’était vraiment étonnant, puisque je n’en sais absolument rien. J’ai été auditionné et l’officier m’a dit de rentrer, qu’il allait me rappeler en cas de besoin. Demain, ils ont dit qu’ils vont auditionner la directrice préfectorale de l’éducation par rapport à ce cas précis ».

Alpha Oumar Barry pense que tout ceci participe des manœuvres d’intimidation orchestrées par les autorités pour contrecarrer le SLECG. « Malgré tout, je reste serein et imperturbable. Je n’ai rien à me reprocher », martèle cet enseignant.

Pour ce qui est des menaces contre sa personne, AOB dit avoir averti son avocat, maitre Salifou Béavogui, et le Procureur de la République de Kissidougou.

Alpha Mamadou Diallo pour Guineematin.com 

Tél : 628 17 99 17

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