Noyades à Yomou : le sous-préfet de Banié demande des gilets de sauvetage et un pont sur le Diani

La sous-préfecture de Banié, située à 12 kilomètres de la commune urbaine de Yomou, compte aujourd’hui une population estimée à 11 mille 818 habitants, dont 6 mille 119 femmes. Elle est entourée par deux grands fleuves et de nombreux cas de noyades sont enregistrés par manque d’ouvrages de franchissement et de moyens adéquats pour la traversée, rapporte l’envoyé spécial de Guineematin.com dans la région forestière.

Dans un entretien accordé à notre reporter, Mamady Kassaro Kourouma, le sous-préfet de Banié a dit sa préoccupation devant cet état de fait.

D’entrée, monsieur Kourouma a remercié le gouvernement du professeur Alpha Condé de leur avoir octroyé une route, longue de 37 kilomètres, qui part de Yomou jusqu’au fleuve Oulé.

Ensuite, le sous-préfet est revenu sur le grand problème auquel les habitants sont confrontés, c’est-à dire les cas de noyades sur le fleuve Diani par manque de pont. « La sous-préfecture de Banié est à l’image d’une presqu’île. Il y a deux grands fleuves qui entourent cette sous-préfecture. Il y a le fleuve Oulé qui l’entoure et le Diani. Nous connaissons tout le bon voisinage qui lie une communauté à une autre. Mes citoyens qui quittent là pour aller au Libéria, la traversée de ce fleuve, ça cause un énorme problème. Ça amène des cas de noyade. Depuis ma prise de fonction, le 27 mai 2017, j’ai enregistré plusieurs cas de noyade. Ça peut être des enfants, des femmes et des adultes ».

Face à cette situation préoccupante, Mamady Kassaro Kourouma interpelle le gouvernement pour leur venir en aide. « Je lance un SOS au gouvernement et aux personnes de bonne volonté, surtout à la Marine et au Ministère des Transports, de nous venir en aide, en nous octroyant des gilets de sauvetage. Parce que les moyens que nous avons pour la traversée sont des moyens précaires, qui ne sont pas aptes pour la traversée. C’est des troncs de para-soliers que les parents ont coupé, pour les mettre ensemble et les attacher pour se servir de ça comme pirogue. Ce ne sont pas des vraies pirogues, fabriquées par les fabricants réels. Lors de la traversée, ces moyens précaires se renversent avec les parents. La route dont nous avons bénéficié du gouvernement va jusqu’à Yowa. De Yowa jusqu’au fleuve, la route va jusque là-bas. Pour la traversée, si les moyens sont là, le souhait le plus ardent c’est que l’Etat nous aide à avoir un pont sur le fleuve Diani. Et de l’autre côté vers les Youwi, Tolonta et autres là, c’est le même fleuve encore qui est le fleuve Oulé. Dans la sous-préfecture, si nous avons au moins trois ponts pour la traversée, vraiment ça allait beaucoup nous arranger. C’est ce que je veux, mais à l’absence de la maman, on se contente de la grand-mère. D’ici que l’Etat n’arrive à construire ces ponts, on ne peut pas dire que les parents restent bras croisés et ne pas rendre visite à leurs parents. Du côté du Libéria, il faut que les libériens viennent nous rendre visite. On ne peut pas leur interdire ça, il y a le bon voisinage qui nous lie. Pour ce départ-là, si on pouvait au moins avoir cent gilets de sauvetage pour ceux qui sont habilités à traverser, ça allait beaucoup aider », a lancé le sous-préfet.

Construit depuis l’année 1977, le bloc administratif de la sous-préfecture de Banié n’a bénéficié d’aucune rénovation. C’est pourquoi, l’actuel sous-préfet lance un appel pour la construction d’un nouvel édifice ou la rénovation dudit bâtiment.

De retour de Banié (Yomou), Siba Guilavogui envoyé spécial de Guineematin.com

Tel : 620 21 39 77/ 662 73 05 31

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