L’UFR sur l’attaque contre Cellou Dalein : « que les coupables subissent la rigueur de la loi »

Les bateaux de pêche Chinois arraisonnés à Kassonyah, dans la préfecture de Coyah, et la marche étouffée de l’opposition républicaine ont été, entre-autres, les points débattus à l’UFR ce samedi, 27 octobre 2018. C’était à l’occasion de l’assemblée générale du parti républicain, tenue à son siège à Matam, en présence de nombreux militants, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

L’ex-ministre de l’élevage, Mohamed Tall, qui a présidé cette rencontre politique, a tout d’abord rappelé aux militants les causes des violences liées à l’installation des exécutifs communaux. Selon lui, « les gens ont été frustrés. Il y a eu des accords qui n’ont pas été respectés. Donc, cela donne toujours lieu à des difficultés, à des réactions de mécontentement. Et, c’est à ça qu’on assiste un peu partout. Si on avait voté normalement et que les suffrages étaient pris en compte normalement, on n’aurait pas eu tout ça. Dans une deuxième étape, si les accords avaient été respectés, on aurait eu beaucoup moins de violences dans le pays. Malheureusement, le problème qu’on a dans ce pays, c’est le problème de confiance entre les différents acteurs. Voilà pourquoi il y a une recrudescence généralisée de la violence ».

Ibrahima Bangoura

Une folle rumeur s’est emparée de Coyah et Conakry jeudi matin, faisant état d’attaques rebelles contre notre pays, après que les citoyens aient aperçu huit bateaux dans un bras de mer à Kassonyah. Parlant de cet état de fait, l’honorable Ibrahima Bangoura, vice-président de l’UFR a dénoncé le déficit de communication des autorités. « Ce qui s’est passé à Coyah n’est qu’une rumeur qui a été enflée. Cette rumeur s’est avérée fausse. C’est parce que tout simplement les populations ne sont pas informées. Quand il y a des tels mouvements dans une zone, surtout une zone rurale, les gens doivent être informés au préalable. C’est une zone qui n’a jamais connu auparavant l’entrée d’un seul bateau et, à la fois, on trouve 8 bateaux. Donc, les gens ont été paniqués et ils ont fait répandre les rumeurs, surtout qu’ici en Guinée, on a connu des événements graves. En 1970, il y a eu l’agression Portugaise et les gens ont ça en mémoire. Il y a eu en l’an 2000 les agressions rebelles. Donc, quand ils ont vu ces mouvements, ils ne savaient pas d’où venaient ces bateaux, ils ont tout de suite pensé que c’était une invasion rebelle ».

Réagissant sur la marche étouffée de l’opposition républicaine, l’honorable Ibrahima Bangoura dira que le droit de cortège et le droit de manifestation sont garantis par la Constitution de notre pays. C’est pourquoi, dit-t-il, ce qui est arrivé au leader de l’UFDG ce jour est condamnable. « Ne serait-ce que les simples militants ou les simples citoyens, ont le droit de cortège et de manifestation. A plus forte raison les leaders des partis politiques. Ce qui est arrivé à l’UFDG est tout à fait condamnable. On ne peut pas sortir pour manifester son droit et rencontrer une telle chose. Tout le monde devrait condamner de tels actes et demander à ce que les coupables soient recherchés, retrouvés et poursuivis. Qu’ils subissent la rigueur de la loi », a-t-il lancé.

Pour ce qui est du procès des massacres du 28 septembre 2009, dont la date n’est pas connue, mais prévue au cinéma liberté, le député dira que ce procès est d’une grande importance. « Ce procès est un procès extrêmement important pour l’avenir de notre pays. Ce jour là, ce sont des guinéens et des guinéennes qui sont allés manifester leur droit pour dire non à une dictature qui voulait s’installer. Et, ils ont été massacrés avec 157 morts, plus de 400 blessés et plus 100 femmes violées et maltraitées. Je crois que ce procès doit être un procès de repère pour ne pas que des telles choses recommencent ici en Guinée et ailleurs dans la sous-région et en Afrique. Je pense que la tenue de ce procès doit être à un lieu adéquat et la date la plus proche serait mieux indiquée puisque nous allons rentrer dans les périodes électorales. Ces périodes électorales ne sont pas des périodes calmes qui conviennent pour la tenue d’un procès apaisé, surtout un procès de telle envergure » a fait observer l’honorable Bangoura.

Saidou Hady Diallo pour Guineematin.com

Tel: 654 416 922/664 413 227

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