Kindia : les instructions du Parquet aux OPJ

Le nouveau procureur de Kindia a rencontré les différents officiers de police judiciaires (OPJ) de la préfecture. La rencontre qui a eu lieu dans l’après-midi d’hier mardi, 30 octobre 2018, a porté sur la nouvelle politique pénale à mettre en œuvre. Le parquet a expliqué aux OPJ comment ils doivent traiter les plaintes qu’ils vont recevoir dans le respect de la loi et des droits des mis en cause, rapporte un des correspondants de Guineematin.com dans cette préfecture.

Le procureur

Ce cadre de concertation a réuni 103 officiers de police judiciaire en service dans la préfecture de Kindia et les autres préfectures de la région. L’occasion pour le procureur de la République près le Tribunal de Première Instance de Kindia, de leur présenter la nouvelle politique pénale, élaborée dans le cadre de la réforme de la justice en Guinée. Une politique qui repose sur 5 points, selon le procureur Mamadou Dian Bora Diallo.

Le premier point, dit-il, « c’est l’information préalable. On leur a dit désormais, quand ils reçoivent des plaintes et quand les circonstances de l’enquête leur permettent, ils doivent faire viser leurs plaintes par le procureur. On doit vérifier est-ce que la plainte concerne une affaire pénale ou une affaire civile ; est-ce qu’il y a opportunité d’aller au domicile du mis en cause. C’est seulement après ça qu’ils pourront procéder aux convocations et aux autres étapes de la procédure », a-t-il dit.

« Le deuxième point, c’est au niveau des convocations .Vous savez que la loi dit que pour convoquer quelqu’un, la convocation doit contenir un certain nombre des mentions. Il faut que la personne soit informée du pourquoi elle est convoquée et qu’elle soit informée qu’elle a le droit de venir avec un avocat. Il faut que la personne soit informée qu’elle a le droit à l’aide juridictionnelle. Donc on leur a donné un modèle de convocation à utiliser sauf pour les cas où le mis en cause risque de s’enfuir », ajoute le procureur.

Autre point important de cette politique, c’est le respect du délai légal prévu pour la garde à vue : « On les a rappelé que personne ne doit être gardé dans un service de police judiciaire, que cela soit un commissariat de police, un poste de gendarmerie, pendant plus de 48 heures.

Le délai maximum qu’un citoyen peut passer dans un poste de police ou de gendarmerie est de 48 heures, s’il doit passer plus 48 heures, c’est moi le procureur qui dois autoriser pour 24 heures de plus. Après ces trois jours, l’intéressé doit être obligatoirement déféré au niveau du parquet », explique Dian Bora Diallo.

La rédaction du procès-verbal de l’enquête préliminaire et le bon traitement des détenus ont été les autres points évoqués au cours de cette rencontre.

De Kindia, Amadou Bailo Batouala Diallo pour Guineematin.com

Tel. 628516796

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