La boulangerie braquée est située à environ trente (30) mètres du cimetière Bilin. Un endroit gardé par des agents de sécurité qui n’ont jamais lever le petit doigt.
« C’était entre 2 heures et 3 heures du matin. On a entendu deux coups de feu dehors. Quelques minutes après, deux jeunes gens, armés et masqués, sont rentrés dans ma boulangerie où j’étais avec mes travailleurs. L’un d’entre eux nous a demandé du pain. Il nous a remis 1 500 francs guinéens. Je lui ai dit que le pain coûte 2000 francs. Alors, il a mis sa main dans sa poche. Puis, il a sorti une arme pour nous braquer. Il nous a intimé l’ordre de nous coucher par terre. Le second jeune a tiré en l’air. Puis, il a fouillé la boulangerie, avant de fouiller dans toute la maison. Ils ont passé deux heures chez moi. Avant de partir, ils ont tiré en l’air », a raconté Elhadj Ousmane Barry.
Ce qui a étonné la victime, c’est la présence d’agents de sécurité à quelques pas de là. Des agents qui ne sont jamais intervenus. Selon le boulanger, « quant ils sont partis, je suis sorti, c’était déjà à 5 heures du matin. Je suis venu voir les agents de sécurité. Ils étaient en train de parler de l’attaque. Quand je leur ai posé la question de savoir pourquoi ils ne sont pas venus nous secourir, ils ont dit avoir entendu les coups de feu sans savoir que c’était chez moi ».
De Siguiri, Bérété Lanceï Condé pour Guineematin.com