Conakry : l’opposition annonce de nouvelles manifestations

L’opposition républicaine s’est retrouvée en séance plénière ce lundi, 19 novembre 2018, au QG de l’UFDG. En toile de fond, faire le bilan de la dernière marche et projeter de nouvelles manifestations. Les opposants appellent à une journée ville morte et une marche pacifique à Conakry, rapporte un journaliste de Guineematin.com qui était sur place.

Au sortir de leur huis clos qui a duré près de deux heures d’horloge, c’est Mohamed Lamine Kaba, président du parti FIDEL, qui a porté la voix des opposants présents à la rencontre. Il a d’abord félicité la population guinéenne « qui s’est impliquée non seulement pour la réussite de la marche des femmes du mardi, 13 novembre, la journée ville morte du 14 novembre, mais aussi la marche de l’opposition républicaine qui a eu lieu le 15 novembre. Nous les remercions pour l’engagement politique et le sacrifice dont ils font preuve », a-t-il dit.

En revanche, Mohamed Lamine Kaba a déploré « les violences inouïes » qui sont exercées actuellement sur les populations guinéennes, particulièrement les riverains de l’axe : « Nous déplorons les morts d’hommes que nous avons enregistrés et aussi les blessés graves. C’est aberrant, c’est contraire au bon sens, c’est contraire aux valeurs républicaines que nous avons toujours défendues. Il est clair que depuis l’arrivée du président Alpha Condé au pouvoir, nous n’avons assisté qu’à des répressions sanglantes et des répressions sanglantes. Selon le président de la République, il y a eu plus de 19 morts quand il était dans l’opposition.

De 1991, date de la libération des activités politiques jusqu’en 2008, c’est-à-dire 18 ans, l’opposition a encaissé 19 morts. Et tenez-vous bien, à cette époque-là nous étions au début de la démocratie, nous étions avec un régime militaire. Alors, quand vous prenez le ratio, vous avez à peu près une personne par an. Mais lorsque vous constatez aujourd’hui depuis son arrivée au pouvoir, de 2010 à aujourd’hui, nous avons plus de 100 morts. Nous dénonçons toutes ces violences, nous regrettons aussi la mort du policier survenue à Wanindara et la bastonnade du militaire à Bambéto », a dit l’opposant.

Il ajoute que cette répression violente des manifestations ne va cependant pas dissuader l’opposition. L’opposition qui appelle à une nouvelle journée ville morte mercredi et une nouvelle manifestation de rue jeudi. « Nous disons à la population guinéenne de se lever comme un seul homme pour montrer que nous ne sommes pas prêts à céder à la tentation, à la provocation, à l’intimidation du président de la République qui veut juste que nous cédions pour le laisser faire ce qu’il veut.

Nous appelons donc à une journée ville morte le mercredi, 19 novembre et à une marche pacifique le jeudi, 22 novembre. Cette marche se déroulera du rond-point de Bambeto jusqu’à Wanindara, pour aller transmettre le message de sensibilisation, mais aussi d’encouragement des militants qui se trouvent dans cette localité. Nous leur demandons de continuer la lutte tout en respectant certaines valeurs républicaines que nous avons en partage », a indiqué le président du parti FIDEL.

Ibrahima Sory Diallo pour Guineematin.com

Tél. : (00224) 621 09 08 18

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