Grève des enseignants à Labé : les vains efforts des autorités locales

Les autorités de Labé ne parviennent pas à étouffer la grève des enseignants déclenchée depuis plus d’un mois par le Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG) du camarade Aboubacar Soumah, rapporte un correspondant de Guineematin.com en Moyenne Guinée.

Issa Soumaré

Les enseignants de Labé étaient fortement mobilisés ce lundi matin dans le quartier administratif de la commune urbaine pour protester contre le refus du gouvernement guinéen d’engager des négociations franches et sincères avec les responsables du Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG) qui revendique une augmentation salariale depuis plus d’un mois maintenant.

« On a prévu ce sit-in pour soutenir nos amis enseignants qui ont été victimes de gèle de salaires, parce que nous avons remarqué qu’ils ne se sont basés sur aucune loi pour geler les salaires des grévistes. C’est en violation grave de la convention internationale, la convention 95. Ce sit-in, c’est pour faire comprendre aux autorités que ce qu’elles sont entrain de faire est une violation grave des droits des travailleurs » a expliqué le secrétaire administratif régional du SLECG de Labé, le camarade Issa Soumaré.

Le sit-in a vite été repoussé par les services de police et de gendarmerie déployés par les autorités locales pour les besoins de la cause.

Florent Komi

« Ils ont envoyé les forces de l’ordre pour nous violenter. Nous, nous ne sommes pas violents. Nous sommes venus juste exprimer notre ras-le-bol. Malheureusement, nous avons été repoussés. Comme on a été repoussé, on passe à notre plan B qui n’est autre que la marche » a regretté le syndicaliste.

Finalement, les écoles qui fonctionnaient dans la commune urbaine de Labé ont été contraintes de libérer les enfants. Ce qui a conduit à une ambiance indescriptible dans la ville.

« Nous sommes venus à l’école trouver qu’il y a une pagaille. Nous, nous étudions dans les écoles privées. On nous avait dit que la grève ne concerne pas les écoles privées. On était en classe, on a vu les élèves venir avec des cailloux. Nous voulons qu’on étudie, parce que nous ne voulons pas rester à la maison, nous savons que nous sommes candidats. Si nous restons à la maison, c’est une perte pour nous » déplore le jeune Florent Komi, élève en classe de 10ème Année dans une école privée de la place.

Comme on le voit, les autorités de Labé ne parviennent toujours pas à étouffer ce mouvement de grève déclenché depuis plus d’un mois par le Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG).

Depuis Labé, Idrissa Sampiring DIALLO pour Guineematin.com

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