« Comme vous avez constaté là où nous sommes, au marché Taouyah, les vendeuses sont venues envahir complètement les rails. Donc, c’est ce qui nous a poussé à venir faire cette campagne de sensibilisation, parce que c’est quelque chose qui inquiète beaucoup RUSAL Friguia. C’est une campagne qui consiste à faire le porte-à-porte, faire des communications de masse, des communications interprofessionnelles, des visites à domicile. Nous allons rencontrer les riverains qui sont là, leur expliquer les dangers qu’ils courent en restant ici. Ici, ce n’est pas CBK. Là-bas, on peut dire que c’est de la bauxite. Mais ici, c’est de la soude caustique, c’est de l’alumine que le train est en train de transporter. Au cas où un accident se produisait ici, cela causerait énormément de problèmes. Donc, c’est pour leur expliquer ces risques que nous sommes là », a indiqué Mouminy Diallo, responsable du projet au sein de LAGUIPRESS Sécurité.
Il ajoute que cette campagne ne s’intéresse pas uniquement aux marchés. Elle touchera tous les endroits qui peuvent leur être utile pour passer leurs messages dont les terrains de football, les garages, les maquis, les garrottes qui sont aux abords des rails et les habitations se trouvant le long de la voie ferrée de RUSAL Fruiguia. Et cela, c’est de Kaloum à Dubréka, précise Ibrahima Camara, directeur des opérations de LAGUIPRESS Sécurité.
« D’abord sur la voie, avant la campagne, nous avons plus de 700 agents. Ça, c’est de petit bateau qu’on appelle PK0, jusqu’à Dubréka. Pour la campagne, nous travaillons en connivence avec l’ONG qu’on appelle Amicale des jeunes. C’est elle qui nous épaule pour la réalisation de ce projet. (…) Les difficultés, que nous avons, c’est cette occupation anarchique. Les gens sont réticents. Nous faisons la sensibilisation, mais les gens refusent de quitter sur la voie. Notre défi, c’est faire en sorte qu’ils comprennent que ce n’est pas bien de rester sur les rails et qu’ils quittent les lieux », indique monsieur Camara.
Après cette séance de sensibilisation, les vendeuses disent avoir compris le message. Mais certaines d’entre elles soutiennent qu’elles ont du mal à quitter les lieux parce qu’elles n’ont pas où aller faire leur petit commerce. « Je suis là parce que je n’ai pas où aller vendre si je quitte ici, je n’ai pas de place ailleurs et je ne peux pas rester sans vendre. Je demande donc aux autorités de nous aider à trouver un endroit plus sécurisé pour qu’on puisse quitter ici », a dit Rouguiatou Bangoura.
Ibrahima Sory Diallo pour Guineematin.com
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