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Loi de Finances 2019 : plus de 19 332 milliards GNF de recettes attendus

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L’Assemblée nationale a adopté, ce mercredi, 21 novembre 2018, le volet recettes de la loi de finances initiale 2019. Les recettes attendues pour l’année prochaine se chiffrent à plus de 19 mille 332 milliards GNF. Ce volet du budget de l’Etat a été approuvé par les députés du RPG Arc-en-ciel et ceux de l’UFR. Les élus de l’UFDG ont voté contre le texte, a constaté un reporter de Guineematin.com qui était à l’hémicycle.

19 mille 332 milliards 8 millions de francs guinéens, c’est le montant des recettes attendues par l’Etat guinéen au cours de l’année 2019. Un montant bien au-delà des prévisions de 2018 qui se chiffraient à 16 mille 627 milliards 66 millions en 2018, soit une augmentation de 16,27%.

En présentant ce volet de la Loi de Finances Initiale 2019 devant les députés, le rapporteur général du Parlement a souligné les principales données macroéconomiques sur lesquelles reposera cette enveloppe. Il s’agit d’un taux de croissance de 5.9% ; un taux d’inflation moyen de 8% ; un taux de pression fiscale de 13,7%, alors que les réserves de la Banque centrale seront maintenues à un taux adéquat de trois mois d’importation. Côté change, l’Etat mise sur un dollar contre 9 824,7 francs guinéens.

Le ministre du Budget, Ismaël Dioubaté et son homologie de l’économie et des finances, Mamady Camara, répondant aux questions des députés, leur ont rassuré de la volonté du gouvernement à réduire le train de vie de l’Etat, notamment une diminution sensible de l’achat de véhicules et autres biens mais aussi une baisse des primes de carburant des agents de l’Etat. Toute une batterie de mesures pour améliorer les recettes et qualifier les dépenses.

Pour soutenir ces projections, les arguments n’ont pas manqué. Dans le rapport présenté par le rapporteur général, Honorable Alfa Mohamed Diallo, il est soutenu que l’élaboration de ce budget 2019 est caractérisée par :

-l’intensification des efforts du gouvernement dans la mise en œuvre du Plan de développement économique et social (PNDES) ;

-la volonté gouvernementale de préserver les équilibres macroéconomiques tels que négociés avec le FMI dans le cadre du programme économique et financier soutenu par la FEC ;

-l’implication à l’ensemble des ministères et Institutions de la programmation budgétaire pluriannuelle suivant l’approche du Cadre des dépenses à moyen terme sectoriel ;

-la prise en compte des recommandations issues du Débat d’orientation budgétaire organisé les 20 et 21 août à l’Assemblée nationale avec la participation de plusieurs acteurs des secteurs privés et de la société civile ;

-l’application du protocole d’accord conclu entre le Gouvernement, syndicat et le patronat ;

-la mise en œuvre des réformes relatives à la transparence budgétaire, la mobilisation et la sécurisation des recettes et la rationalisation des dépenses publiques et leur orientation vers des secteurs porteurs de croissance ;

-le démarrage du processus de mise en vigueur de l’accord-cadre de financement de nos projets prioritaires convenus avec la Chine pour une enveloppe de 20 milliards US couvrant la période 2017-2036,

-la mise en place d’un budget d’affectation dénommé Fonds national de développement local/ANAFIC pour le financement des projets et programmes des collectivités locales ou encore le bouclage du financement et l’accélération des travaux d’aménagement et de construction du projet de barrage hydroélectrique de Souapiti, …

Autant d’engagements pris par le gouvernement auprès des parlementaires en vue d’obtenir l’approbation du texte. Mais, tous ces arguments n’ont pas convaincu le groupe parlementaire des Libéraux-démocrates composé des députés de l’UFDG. Le porte-parole du groupe a demandé de ses collègues à voter contre le texte.

Mais, cela n’a pas empêché l’adoption du texte. Les parlementaires du RPG Arc-en-ciel et ceux de l’UFR ont approuvé le volet recettes de la Loi de Finances Initiale qui a été adopté à la majorité des députés présents.

Selon le chronogramme, l’examen et l’adoption du volet dépenses et du rapport final de la LFI 2019 interviendront le 17 décembre prochain. D’ici là, c’est la présentation des budgets sectoriels qui dominera les travaux au Parlement du 27 novembre au 7 décembre.

Abdallah Baldé pour Guineematin.com

Tél : 628 08 98 45

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