Ecoles MAARIF : les lourdes charges des travailleurs contre un de leurs responsables

Suite à la publication sur Guineematin.com d’un article intitulé « Quiproquo au sein des écoles MAARIF : des travailleurs accusent, la Direction contrattaque », les responsables locaux des écoles MAARIF Turco-guinéennes ont tenu à réagir. Ils ont adressé à notre rédaction un écrit dans lequel ils démentent les déclarations de Asmiou Tchedré, le conseiller du directeur pays de la fondation turque qui gère ces écoles en Guinée, et énumèrent de nombreuses charges contre le responsable en question.

Guineematin.com vous propose ci-dessous le texte transmis à notre rédaction par les membres de la direction des 5 écoles MAARIF en Guinée.

C’est avec stupéfaction que nous avons appris par voie de presse des accusations fallacieuses sans aucune base réglementaire contre des responsables locaux des écoles MAARI F en Guinée. Il est de notre devoir d’éclairer la lanterne de l’opinion sur les agissements de monsieur Tchedré Asmiou au sein de ces écoles depuis plusieurs années maintenant, et surtout d’apporter un démenti formel à ces allégations mensongères qui dénotent d’ailleurs de sa méconnaissance de la gestion des écoles MAARIF Turco-guinéennes.

Il est important de rappeler que depuis 2004, c’est-à-dire une année après la création des écoles turco-guinéennes qui étaient gérées à l’époque par la Citadelle, les tests d’accueil des nouveaux élèves ont toujours été payants. Et, le montant a évolué au fil des ans. Il est passé de 15 000 francs en 2004 à 100 000 francs par candidat de nos jours. Il est important aussi de souligner que cette somme qui n’est pas aussi faramineuse qu’on veuille le faire croire, ne va pas dans la poche de quelqu’un.

Il sert à payer le transport des correcteurs et des surveillants qui travaillent pendant les vacances et à acheter du thé, du sucre et des tasses pour permettre aux enseignants d’avoir du café à l’école. Nous nous inscrivons donc en faux contre les propos de monsieur Tchedré Asmiou selon lesquels, des responsables locaux des écoles MAARIF font payer des tests qui sont en principe gratuits. Nous nous inscrivons également en faux contre ses déclarations selon lesquelles, ces mêmes responsables exigent à ceux qui veulent retirer les dossiers de leurs enfants de payer de l’argent pour leur remettre les dossiers.

Nous tenons à démentir aussi ces allégations faisant état de pertes d’argent enregistrées au niveau du secrétariat. Nous précisons que le montant dont il fait allusion a été versé au niveau de monsieur Mustapha, le comptable turc qui a signé pour confirmer qu’il a effectivement reçu l’argent. Nous sommes au regret de constater que monsieur Tchedré Asmiou est en train de jeter de l’anathème sur le personnel local qui se bat depuis plusieurs années pour le bon fonctionnement des écoles MAARIF en Guinée.

Face à cette situation, nous pensons qu’il est tout aussi important d’expliquer comment ce togolais a intégré et réussi à caporaliser ces écoles depuis le temps de l’ancienne équipe. A son initiative de créer une antenne de l’APEAE, malgré l’appréhension de certains parents d’élèves et le rejet total de l’idée par les Turcs de la Citadelle, il bénéficie du soutien du personnel local. Et cela a valu à un de nos collègues de perdre son travail.

Une fois aux affaires, il se lie d’amitié avec les Turcs et tourne peu à peu le dos à l’équipe locale. Il va d’ailleurs profiter de la largesse des turcs pour effectuer des voyages en Turquie pour traiter ses yeux et faire d’autres voyages d’affaires avec le mouvement Gulen. Il finit par intégrer le mouvement Gulen et est présenté publiquement au Palais du peuple comme adepte du mouvement Gulen lors d’une cérémonie de fin d’année organisée par le Citadelle.

A l’annonce de l’arrivée de la fondation MAARIF qui a repris les écoles qui étaient gérées par la Citadelle, il mène beaucoup de démarches possibles en catimini sans informer le personnel local et les parents d’élèves qui continuent à payer les frais de scolarité. Dès qu’il sent que cette bataille est perdue, il fait un revirement spectaculaire de 90° et rejoint vite la nouvelle équipe de MAARIF. Il sera d’ailleurs de la première délégation guinéenne en Turquie. Dès lors, le boulevard est tout ouvert pour qu’il puisse continuer son business lucratif au sein de ces écoles.

–         Au départ de la Citadelle, il revend le groupe électrogène et le coffre-fort que la fondation a laissés à Conakry

–         Il fait disparaître aussi le disque dur laissé par la fondation

–         Il  loue sa voiture 44 au nouveau directeur-pays (location journalière en devises).

–         Il fait attribuer des marchés de rénovation et de peinture à l’entreprise de son grand frère (Togolais vivant en Guinée) sans aucun appel d’offre.

–         Il extorque de l’argent à la patronne de l’entreprise Binette nettoyage à chaque fin de mois, sous peine de lui faire perdre le contrat de nettoyage de l’école.

–         Il est fournisseur des produits phytosanitaires à cette entreprise à des prix exorbitants.

–         Il se fait payer par l’administration de l’école depuis 2016 et à plus de quatre (4) millions de francs guinéens.

–         Il retire le marché des repas à Madame Diallo (cette dame honnête) parce que celle-ci refuse de se plier à ses desiderata, fait perdre du coup à une cinquantaine de personnes, des femmes en majorité, leur emploi.

–         Il fait un semblant d’appel d’offre pour les repas et passe ce marché juteux à un de ses proches collaborateurs, le chef personnel des écoles MAARIF avec lequel il se partage les intérêts.

–         Il fait licencier monsieur Sangaré, le directeur local du collège et lycée des filles sans aucune forme de règlement parce qu’il aurait souhaité que ça soit Katapeda (Un Togolais) qui dirige ces écoles.

–         Il organise des tests de recrutement au niveau du secondaire presqu’à la fin des vacances et profite pour engager beaucoup de ses compatriotes.

–         Il s’implique dans l’organisation des colonies de vacances chaque année avec des prélèvements des sommes importantes en devises sur les parents d’élèves.

–         Il a réussi à convaincre le directeur-pays que les enseignants guinéens ne sont pas bien formés et celui-ci n’a pas hésité de dire lors d’une réunion qu’il veut des professeurs de français ivoiriens, sénégalais, togolais, etc.

–         Il a dissuadé le directeur de faire des publicités pour la promotion de ses écoles. Pour la première fois, aucune publicité MAARIF n’est passée sur une radio ou télévision.

–         Il refuse d’organiser le congrès de l’APEAE, connaissant son bilan catastrophique à la tête de cette structure et surtout la déception totale des parents d’élèves.

–         Il y a trois (3) mois, il s’est fait nommer comme conseiller du directeur-pays. Un point de chute pour lui au cas il serait évincé à la tête de l’APEAE.

–         Il a fait nommer son épouse comme la coordinatrice de toutes les écoles maternelles MAARIF, alors qu’elle n’a aucune expérience dans ce domaine.

–         Depuis qu’il est auprès du directeur-pays, il le conseille de ne pas signer les contrats CDI (aucun contrat ne dépasse 9 mois).

–         Il règle ses comptes avec tous ceux qui lui résistent au sein de ces écoles.

–         Il profite de la naïveté  du directeur pour faire augmenter son salaire.

–         Il déconseille ce dernier de rencontrer les enseignants et les directeurs locaux. Le directeur s’isole de plus en plus et perd la réalité du terrain.

–         Il n’hésite pas à qualifier ce directeur de colérique et quelqu’un qui n’a jamais géré à son absence.

–         Il trompe et égare monsieur Ecevit ERCAN en lui faisant croire qu’il a des relations dans les sphères de l’administration guinéenne.

–         Il est important de noter qu’il continue d’entretenir des relations avec certains membres de l’ancienne équipe du mouvement Gulen.

Asmiou Tchedré, un imposteur aux multiples visages !

Tantôt chrétien, tantôt musulman.

 Il se dit professeur à Gamal Nasser et propriétaire d’une entreprise privée.

Que cherche-t-il alors au sein des écoles MAARIF ?

Qui profite plus que ce monsieur dans ces écoles ?

Ces questions valent tout leur pesant d’or !

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