Justice : « on s’est battu à cause d’un jus, elle m’a blessée avec une lame », dit une prévenue

Les batailles rangées entre voisins sont fréquentes à Conakry. Des situations qui conduisent régulièrement devant les tribunaux. C’est qui est arrivé à Mariama Ciré Sow, qui s’est servie d’une lame pour blesser sa voisine, au quartier Bomboly, dans la commune de Ratoma. L’affaire a été appelée hier jeudi, 06 décembre 2018, au tribunal de Dixinn où la jeune fille est poursuivie pour coups et blessures volontaires, a appris sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Les faits se sont produits le 16 novembre 2018 dans la banlieue de Conakry. La prévenue s’est servie d’une lame pour blesser Mariam Djanké Diallo au niveau du bras. Tout est parti d’une bagarre entre les deux jeunes filles qui habitent dans la même concession.

Devant le juge, Aboubacar Kourouma, Mariama Ciré Sow (19 ans) a reconnu les faits qui lui sont reprochés. Dans ses explications, elle dit s’être battue avec la victime. « Je reconnais lui avoir donné des coups lors d’une bagarre. On s’est battue à cause d’un jus Sagiko qui était avec un enfant. Quand j’ai vu l’enfant pleurer, j’ai pensé que c’est Mariam Dianké qui a fait ça. Il y a eu une dispute entre nous et on a commencé à se frapper. C’est au cours de cette bagarre que je l’ai blessée avec une lame au niveau de son bras ».

La plaignante, Mariam Dianké Diallo (25 ans), qui porte un bandage au bras, est revenue sur sa mésaventure. « Le matin, je suis allée au travail pour revenir à 11 heures. J’ai commencé à cuisiner et dès 11 heures 50 minutes, je suis allée chercher mon enfant à l’école. Quand nous sommes venues à la maison, ma fille est allée dans le salon de Mariam Ciré Sow pour jouer avec les autres enfants de la cour. Un instant après, elle a commencé à pleurer.

J’ai demandé et ma fille m’a dit que c’est Mariama Ciré Sow qui l’a faite pleurer. Du coup, Mariama Ciré Sow va m’insulter avec des propos vulgaires et c’est là qu’on a commencé à se frapper. Les autres habitants de la cour vont se lever pour nous séparer. Entretemps, elle va porter une culotte serrée et se servir d’une lame pour me blesser dans la cuisine. C’est n’est pas la première fois qu’elle fait des choses pareilles, je suis sa troisième victime. Donc je veux que justice soit faite ».

Les deux parties au procès n’ayant pas d’avocats, le juge Aboubacar Kourouma va demander à la plaignante d’évaluer toutes les dépenses effectuées pour son traitement. Chose que la plaignante, Mariam Dianké Diallo ne pourra pas faire à la barre. Le juge a donc décidé de renvoyer le procès pour le 20 décembre 2018 pour que la plaignante puisse établir toutes les dépenses et naturellement faire une proposition sur les dommages et intérêts.

Siba Guilavogui pour Guineematin.com

Tel : 620 21 39 77/ 662 73 05 31

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