Devant les parlementaires, Mory Sangaré a tenté de minimiser la paralysie du secteur éducatif guinéen. Pour lui, les cours ont repris aujourd’hui dans la plupart des écoles publiques du pays et que seulement les enseignants de Télimélé, Boffa, Boké et un peu Lélouma trainent encore les pieds. « Moi-même je suis allé à Pita, nous avons échangé et les cours ont repris. Je devais aller à Télimélé, ensuite à Boffa et Boké… pour leur expliquer et échanger avec eux. J’espère qu’ils vont accepter de comprendre », a dit le ministre.
Parlant du SLECG, le syndicat des enseignants à l’origine de la grève déclenchée le jour même de la rentrée des classes, le ministre de l’éducation nationale et de l’alphabétisation dit ne rien avoir contre l’organisation ni contre son leader Aboubacar Soumah. Cependant, Mory Sangaré ne comprend pas la démarche encore moins les motivations réelles des meneurs de la grève des enseignants.
« Pour les 8 millions, personne ne peut le refuser. Ce qu’il faut, c’est de voir comment le faire », a dit Mory Sangaré qui dit comprendre la souffrance et les préoccupations des enseignants puisque lui-même est enseignant de profession. Il en a profité pour démentir ceux qui affirment que le gouvernement laisse perdurer la crise parce que tous les ministres ont leurs enfants qui étudient à l’étranger : « Mes enfants étudient au lycée Kipé à Conakry, contrairement à ce que certains soutiennent ».
Revenant sur le gel des salaires, le ministre loue les efforts de la commission qui a fait le travail puisque lui-même n’a pas échappé à la mesure. « Le gel des salaires, même le ministre que je suis s’est retrouvé dedans puisque de Labé, j’ai été affecté à Mamou et le salaire n’a pas suivi et puis de Mamou à Conakry. Nous apprécions le travail à ce niveau », a-t-il indiqué.
Selon Mory Sangaré, ce contrôle de routine a permis de déceler de nouveaux fictifs. « Maintenant la situation pour tous ceux qui sont dans cette situation a été réglée. Les 7.000 restants, considérez qu’ils n’existent pas, ce sont des fictifs. Grâce au contrôle, on a pu décanter cette situation et cela va continuer », promet le ministre.
Il a enfin, appelé les députés au secours pour un retour à la normale dans les localités où les cours n’ont pas encore repris. « En ce qui concerne la grève, je vous prie de vous ajouter à moi pour sensibiliser les enseignants de Boffa, Boké et Télimélé pour qu’ils acceptent de reprendre les cours ».
Abdallah Baldé pour Guineematin.com
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