Les revendications du Bloc Libéral qui consistent à la démilitarisation de l’Axe et la reprise effective des cours, paralysés depuis plus de deux mois dans les écoles publiques, ne sont pas encore satisfaites. Mais, le parti politique d’opposition peut se satisfaire déjà de l’écho que sa démarche à fait. Car plusieurs acteurs de la classe politique et de la société civile ont salué la grève de la faim observée par les responsables du BL et apporté leur soutien à l’initiative.
« Au nom du bureau exécutif national du syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée et au nom de la délégation présente devant vous ici, nous sommes venus pour vous transmettre le message de tous les enseignants de Guinée. A travers votre marque de sympathie et de solidarité à notre mouvement de grève que nous avons lancé depuis le 03 octobre. Ce qui nous réconforte de plus, c’est que vous êtes un parti qui est soucieux de l’avenir de ce pays.
Vous êtes un parti qui a toujours su s’exprimer pour dénoncer les maux qui gangrènent notre pays. Nous vous avons vus tenir des discours poignants qui dénoncent la mauvaise gouvernance dans notre pays. Si aujourd’hui vous avez décidé d’observer une grève de la faim, ça ne nous étonnera pas, ça ne nous surprendra pas. Nous savons que vous êtes un président d’un parti qui est engagé à défendre la population guinéenne », a déclaré Aboubacar Soumah devant les responsables du Bloc Libéral qui achevaient leur grève de la faim qui a duré quatre jours.
« On militarise nos quartiers pourquoi ? Et on a même la volonté d’aller au-delà de Conakry pour militariser s’il faut la Guinée. C’est à quel but on veut le faire ?
Est-ce parce qu’on est en guerre ou parce qu’une partie de la Guinée a demandé sécession ? Non ! Ce qui n’est pas dit clairement c’est qu’on veut militariser la Guinée avant de dire qu’on veut un troisième mandat pour le président Alpha Condé.
Et si cela devait se faire, nous interpellons la conscience de tous les guinéens de commencer par se lever maintenant et d’élever le ton au lieu d’attendre de lever les mains. Car c’est dictature qui est en train de se montrer risque d’être plus sanglante que celle que nous avons connue de par le passé », a dit le président du Bloc Libéral.
Après quatre jours de grève de la faim, Faya Millimono et son groupe sont rentrés chez eux. Mais, ils indiquent que le combat n’est pas terminé et qu’il va se poursuivre jusqu’à la satisfaction de leurs revendications.
Siba Guilavogui pour Guineematin.com
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