Les quatre accusés sont Ibrahima Ly (alias Mouzby), Kadiatou Bah (alias Gallé), Momo Camara et Mamadou Diouma Diallo. Ces présumés malfaiteurs auraient commis leur forfait en 2012 tant à Conakry qu’à l’intérieur du pays, notamment à Mamou, Pita, Dalaba et Labé. Ils ont tous été interpellés pendant l’année 2012 et mis sous mandat de dépôt, à la maison centrale de Conakry, le 06 avril de la même année.
En défilant à tour de rôle à la barre devant le juge Ibrahima Kalil Diakité, ils ont tous nié en bloc les faits articulés contre eux. Ibrahima Ly, alias Mouzby, marchand de profession, a expliqué à la barre n’avoir participé à aucune attaque. « Je n’ai pas opéré à Mamou, ni à Dalaba, ni à Pita encore moins à Labé » a-t-il lancé devant le juge.
Revenant sur les circonstances dans lesquelles il a été arrêté, Ibrahima Ly, alias Mouzby, a dit que c’est le nommé Saliou qui l’a appelé en lui disant que son ami Sadio a fait un accident à Cosa. Et, arrivé sur les lieux où l’accident aurait eu lieu, il a trouvé des pick-up de la gendarmerie. Ainsi, « ceux-ci m’ont mis aux arrêts, et ils m’ont torturé en enlevant mes dents. Les cas de braquages de motos à Conakry ou le cas d’assassinat et de braquages qui ont eu lieu à Mamou et à Labé, je n’en sais rien. La fille, Kadiatou Bah, je ne la connaissais pas. C’est à la maison centrale que je l’ai connue », a-t-il ajouté.
De son côté, la seule femme du groupe, Kadiatou Bah, a aussi nié les faits. Cette dame serait, selon le procureur, la copine de feu Ousmane Diallo, alias Texas, tué à Mamou lors d’un braquage à main armée. Des accusations rejetées en bloc par l’accusée qui dit avoir été arrêtée tout simplement parce qu’elle a envoyé à manger à Ibrahima Ly à la gendarmerie. « Je n’ai jamais participé à une quelconque association de malfaiteurs. Je ne connaissais pas Ibrahima Ly. C’est sa sœur Kadiatou Ly qui est ma cliente, qui m’a dit d’envoyer à manger pour son petit frère à la gendarmerie. Dès mon arrivée, les gendarmes m’ont arrêté pour me déposer à la maison centrale. Moi, je ne connais rien absolument de cette affaire », a dit la femme.
Cependant, le procureur Daouda Diomandé a cité une multitude d’attaques mis à la charge des ces quatre accusés. Selon le procureur, « l’accusé Ibrahima Ly et son groupe ont attaqué à Bambéto un cambiste et un vendeur de cartes de recharge. Ils ont braqué plusieurs motos à Bambéto et à Soloprimo. Ils ont attaqué la station de Dalaba. Ce groupe a fait des opérations à main armée à Labé et à Pita. Et, c’est ce groupe qui opérait en 2012 sur le tronçon Mamou-Dabola », a martelé le procureur.
L’un des conseils des accusés, maître Amadou Sow, a fait remarquer qu’il n’y a aucun lien entre l’arrestation des ces accusés et les faits pour lesquels on les poursuit. « On vous accuse de braquage de motos, de stations d’essence, tantôt à Conakry, à Mamou, à Dalaba, à Pita, à Labé. Et, ils vous arrêtent sans aucune preuve et sans aucune arme. C’est vraiment inquiétant ».
Le dossier a été renvoyé à ce mardi, 11 décembre 2018, pour les plaidoiries et réquisitions des parties au procès.
Saidou Hady Diallo pour Guineematin.com
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