Guinée : Sidya Touré veut d’une coalition pour une alternance en 2020

Au lendemain de sa démission au poste de Haut représentant du chef de l’Etat, le président de l’UFR a organisé une conférence de presse dans la journée de ce mercredi, 12 décembre 2018. A cette occasion, plusieurs sujets ont été abordés par Sidya Touré, rapporte un journaliste que Guineematin.com a dépêché sur place.

Après son exposé introductif, le président de l’Union des Forces Républicaines a dit être prêt à répondre aux questions des journalistes, massivement mobilisés à la maison de la presse, à Coléah (Conakry).

Sur son positionnement politique, après avoir jeté l’éponge, Sidya Touré veut créer une coalition qui se détachera de l’opposition républicaine, formée actuellement autour de l’UFDG de Cellou Dalein Diallo. « Nous allons discuter avec d’autres partis politiques qui se sentent de l’opposition également et qui ne sont pas forcément de l’opposition républicaine. Laissez-nous la possibilité de faire cela et d’être un groupe ou coalition de partis qui puissent faire de propositions nouvelles aux guinéens en dehors de ce cadre qui est en train de se cristalliser sur des données qui n’ont rien à avoir des fois avec la politique. Moi, je ne souhaite pas être mêlé à ce débat, que nous puissions faire des propositions et que ce groupe de partis qu’on appelle coalition de l’opposition plurielle ou comme vous voulez sera formé de partis politiques qui veulent bien jouer ce rôle. Et, nous ferons un groupe d’opposition qui soit différent de l’autre groupe de l’opposition », a-t-il indiqué, précisant qu’il n’est pas obligé de s’allier à l’UFDG ou au RPG arc-en-ciel.

Parlant de la crise qui secoue le système éducatif guinéen depuis le déclenchement de la grève du SLECG en fin septembre dernier pour un meilleur traitement salarial des enseignants, Sidya Touré estime que l’Etat doit faire face aux préoccupations des enseignants. « On ne doit pas jouer avec l’éducation ! L’enseignement est à la base de tout ce que nous faisons. Si vous voulez faire l’agriculture ou l’élevage, il faut une éducation. On ne doit pas blaguer avec ça ! J’estime qu’on ne peut pas jouer avec ça ; c’est inadmissible. Je me lève contre ça, on ne doit pas se focaliser sur les égos des gens pour sacrifier l’éducation », a indiqué l’ancien Haut représentant du chef de l’Etat.

Se glorifiant d’avoir été le premier à créer une école privée à Conakry, le président de l’UFR a rappelé qu’il faut allouer suffisamment de moyens au système éducatif pour le qualifier. « Pour que l’éducation marche, il faut donner les moyens… Le développement ne se fera pas sans l’éducation ; ce n’est pas en vendant de la bauxite que les Guinéens ne voient pas que le pays va avancer. Nous sommes dans un monde ouvert, il faut que les ingénieurs guinéens puissent compétir avec les autres de la sous-région ; et, cela passe par une bonne éducation », a ajouté l’ancien collaborateur d’Alpha Condé.

A suivre !

Siba Guilavogui pour Guineematin.com

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