FESTARD 2018 : la comédienne Rouguiatou Camara interpelle l’Etat guinéen

Comme annoncé précédemment, la première édition du Festival de Théâtre de Dubréka a été officiellement lancée dans la journée du vendredi, 21 décembre 2018 à l’Institut Supérieur des Arts de Guinée (ISAG). Plusieurs artistes guinéens et d’autres invités prennent part à ce rendez-vous culturel qui s’étend sur trois jours. Au compte de cette première journée, Rouguiatou Camara comédienne, conteur et metteur en scène faisait partie des têtes d’affiche, rapporte l’envoyé spécial de Guineematin.com dans la préfecture.

Pour cette première édition du Festival de Théâtre de Dubréka, plusieurs artistes vont communier avec le public pour transmettre des messages. C’est le cas de Rouguiatou Camara qui, de par ses contes, est parvenue à tenir en haleine le public. Peu après sa prestation, la comédienne s’est exprimée au micro de Guineematin.com, précisant que « chaque conte a un message précis. C’est pourquoi, dans chaque conte il y avait un proverbe que je disais.

C’est pour les jeunes, c’est pour les vieux. C’est-à-dire que personne n’est parfait dans ce monde, mais si on est ensemble, on avance mieux. C’est l’essentiel de tous les contes réunis et il faut qu’on se respecte. C’est vrai qu’au jour d’aujourd’hui, il faut que nous les jeunes puissions récupérer quelque chose. Mais on a toujours besoin du conseil des vieux mais aussi, il faut que les vieux pensent que nous aussi on a besoin de progresser ».

Méconnue du grand public guinéen contrairement à ceux d’autres pays où elle participe régulièrement à des festivals, Rouguiatou Camara regrette le faible niveau d’implication du ministère en charge de la culture dans les activités culturelles. « Je peux dire que je ne suis pas connue en Guinée par rapport aux autres pays.

En Guinée, ça fait belle lurette qu’il n’y a pas de festivals. Là, on est en train de se battre pour rehausser ce secteur car avant, la Guinée était la vitrine. Tous les pays voulaient venir jouer dans l’un des festivals, il y avait au moins une dizaine de festivals mais aujourd’hui qui n’existent plus parce qu’il n’y a pas de soutien », regrette-telle.

Pour le développement de la culture guinéenne, Rouguiatou Camara pense que l’Etat doit « regarder ce secteur-là qui est minimisé par le gouvernement de la tête aux pieds. Dans les autres pays, il y a un fonds pour les créations que ça soit publique ou privée. Nous demandons à l’Etat de penser à nous aussi pour que nous existions », a plaidé l’artiste.

De Dubréka, Siba Guilavogui, envoyé spécial de Guineematin.com

Tel : 620 21 39 77/ 662 73 05 31

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