Fêtes de fin d’année à Conakry : les prix des pétards à la hausse sur le marché

Pendant que 2018 tire à sa fin, l’heure est aux préparatifs pour les fêtes de fin d’année. Pour la célébration de ces fêtes, les pétards sont mis à contribution pour joindre l’utile à l’agréable. Mais, les prix de ces pétards ont connu une hausse généralisée, notamment au grand marché de Madina, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Actuellement, ces produits sont très rares sur les marchés de la capitale. Et cette rareté des ces produits ne se fait pas sans conséquences. Au grand marché de Madina, les détaillants se plaignent de la cherté du prix et de la rareté des clients.

Mamadou Hady Sow, vendeur de pétards à Madina, se plaint cette année. « Tout le monde utilise les pétards. Mais cette année, les pétards sont très rares sur le marché. C’est des femmes qui nous les vendent et à prix d’or. Le problème est que celui qui a l’habitude de nous les envoyer ne les a pas envoyés cette année… Normalement, les autorités devraient sélectionner les genres de pétards à envoyer et indiquer la façon de les utiliser. Surtout, elles devaient autoriser la vente des artifices qui donnent les couleurs pour le divertissement des enfants au moins. C’est ce qui fait que ça manque beaucoup. Cette année, nous achetons avec certaines femmes à des prix très chers. Par exemple, les pétards de 20 coups qu’on achetait à 30 mille francs l’année dernière, on les achète cette année à 80 mille. Les 60 coups, qui étaient à 40 mille francs, se négocient entre 90 et 100 mille francs. Ça coûte vraiment cher. Nous aussi c’est sur ça on va ajouter 3 000 ou 5 000 pour gagner un peu. Les clients ne viennent qu’au compte gouttes ».

Abondant dans le même sens, Mabinty Sylla, grossiste de pétards dans le même marché, a confié à notre reporter la difficulté qu’elle rencontre pour s’en procurer. « Cette année, on est obligé d’augmenter le prix des pétards parce qu’on n’en trouve nulle part. On ne peut pas gagner, même si tu en as besoin, tu ne peux pas en trouver. Nous, ce que nous vendons ici, on a gardé ça depuis l’année dernière. Par exemple, les petits paquets d’un coup qu’on appelle bombe là, c’est pour les quartiers. Nous les vendons à 12 000 francs le paquet. Il y a aussi les 6 coups que nous vendons à 30 000 francs le grand paquet. Il y a les étoiles dont le petit paquet se vend à 5 000 francs. Nous avons les missiles aussi à 9 000 francs le paquet ».

A la question de savoir si la manipulation de ces explosifs n’entraîne pas des dégâts pour l’utilisateur, Mabinty Sylla rassure qu’il n’y en a pas. « Nous montrons à nos clients comment les utiliser sans avoir des problèmes. D’ailleurs pour certains, ils nous demandent comment utiliser, et nous aussi nous leur expliquons ».

La rareté et la cherté des prix de ces pétards et autres feux d’artifice sur le marché ne sont pas fortuites. Selon nos informations, leur utilisation est interdite pour les particuliers à tous les niveaux, dans les lieux de grande mobilisation.

Joint au téléphone, le grand importateur de pétards en Guinée, Boubacar Sow, a dit notre reporter avoir renoncé à ce marché pour cette année. « C’est moi seul qui envoyais les pétards et les feux d’artifices en Guinée ici. Mais, les autorités ont décidé d’interdire la vente et l’utilisation de ces produits ici. L’année dernière, le Colonel Thiégboro Camara et d’autres m’ont beaucoup fatigué pour ça. Donc, cette fois-ci, je n’ai rien envoyé. Alors que partout dans le monde, on utilise ça pour les fêtes de fin d’année. Ce que je demande au gouvernement, c’est de permettre aux citoyens de se divertir pour cette courte période, parce qu’il n’y a pas un pays où on n’utilise pas les feux d’artifices ».

Mamadou Laafa Sow pour Guineematin.com

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