Meurtre de Kadiatou Sow dans un hôtel à Kipé : le présumé auteur raconte les faits

Feue Kadiatou Sow

Le procès du Nigérian Ferdinand Louis Conteh, accusé d’être l’auteur de l’assassinat de Kadiatou Sow dans un hôtel à Kipé, s’est ouvert au Tribunal criminel de Dixinn. A la barre, le nigérian est revenu sur les circonstances de ce drame qui avait créé l’émoi en septembre 2016, rapporte un journaliste de Guineematin.com qui était au tribunal.

Ce fait divers avait fait couler beaucoup d’encre et de salive. Un nigérian, du nom de Ferdinand Louis Conteh, avait été mis en cause dans l’assassinat, le 30 septembre 2016, d’une jeune fille de 21 ans. La victime, du nom de Kadiatou Sow, avait été retrouvée morte dans la chambre de l’hôtel Hakuna Matata, à Kipé, dans la commune de Ratoma. Le ressortissant Nigérian avait été aussitôt mis aux arrêts et déféré à la maison centrale de Coronthie.

A la barre, Ferdinand Louis Conteh a expliqué les circonstances dans lesquelles il a connu la victime et dans quelle conditions elle a rendu l’âme.

« J’étais venu en Guinée pour une mission de trois semaine. J’ai occupé la chambre de cet hôtel. La nuit, je suis sorti chercher à manger au restaurant Seven Eleven qui se trouve juste à côté. Etant anglophone, je n’arrivais pas à me comprendre avec le gérant qui s’exprimait en langue française. C’est dans ces circonstances que la victime, Kadiatou Sow, est venue prêter volontairement ses services en qualité d’interprète. J’ai fait ainsi mes achats. Dès que j’ai tourné le dos, elle m’a suivi. Elle m’a demandé ma nationalité et elle m’a invité de venir prendre un verre avec elle. J’ai fait demi-tour avec mon Chawarna en main. Ainsi, on a bu ensemble et finalement elle m’a suivi dans ma chambre d’hôtel », a dit le nigérian.

Pour ce qui est de ce qui s’est passé dans la chambre, Ferdinand Louis Conteh dit qu’une bagarre a éclaté entre lui et la fille. « Je suis rentré dans la douche en la laissant dans la chambre. Brusquement, j’ai entendu un bruit au niveau de la porte principale. Je suis sorti de la douche pour demander qu’est-ce-qui n’allait pas. Mais, elle a complément cessé de me répondre en anglais. Elle s’exprimait dans une langue que je ne comprenais pas. C’est ainsi qu’elle a pris mon sexe de ses deux mains. Elle l’a tiré jusqu’à ce que j’aie perdu complètement conscience. Je l’ai poussée moi aussi pour me sauver. Elle est tombée. Je transpirais et je ne pouvais pas marcher. J’ai fait des efforts pour venir à côte d’elle, mais elle est restée inerte. J’ai mis de l’eau sur elle, pour voir si elle va se remuer. Mais, elle est toujours restée inerte. C’est ainsi que j’ai tenté d’ouvrir la porte, mais elle était condamnée. J’ai appelé finalement le gardien qui est venu ouvrir avec toutes les difficultés. Ce dernier a fait appel aux agents et ils m’ont déposé dans un premier temps au commissariat urbain de Ratoma, avant de me transporter à la maison centrale », soutient-il.

En outre, Ferdinand Louis Conteh accuse les agents de lui avoir soutiré de nombreux biens dans sa chambre d’hôtel : 6 pierres de diamant, une montre, une quantité importante d’or et 12 millions de francs guinéens. Selon lui, « dans tout cela, les agents n’ont présenté au commissariat que 2 millions de francs guinéens en confisquant tous les autres biens ».

Le tribunal s’attendait à la comparution de Thierno Moussa Sow qui serait le père de la défunte. Mais, monsieur Sow ne s’est pas présenté à la barre. Le dossier a été renvoyé à une prochaine audience pour voir si la partie civile va se présenter.

Saidou Hady Diallo pour Guineematin.com

Tél. : 654 416 922/664 413 227

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