Grève du SLECG, Crise post-électorale…. Voici ce qui a marqué les citoyens en 2018

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Dans moins de 48 heures, l’année 2018 va tirer sa révérence. De nombreux événements sociopolitiques ont marqué les esprits tout au long de cette année en Guinée. Pour savoir les faits qui ont retenu l’attention de nos compatriotes en 2018, un reporter de Guinematin.com a promené son micro à travers la ville de Conakry.

L’année 2018 tire à sa fin. De nombreux citoyens de Conakry évoquent la crise sans précédent qui mine le système éducatif guinéen avec pratiquement 3 mois de grève. La crise politique, née des élections locales, n’est également pas occultée par nos compatriotes.

Alpha Oumar Diallo

Pour Alpha Oumar Diallo, cette année 2018 « a été marquée par l’enlisement de la grève des enseignements. Une grève qui impacte négativement sur l’éducation des enfants, des enseignants désorientés, les parents d’élèves désœuvrés et impuissants. Cela est dû à cette mauvaise gestion de la crise. Nos enseignants et professeurs méritent mieux, un bon traitement salarial, une meilleure condition de vie, … On ne peut récompenser un maître ou professeur, mais une reconnaissance pour son sacrifice, son dévouement le rendrait heureux et glorieux », dit-il.

Ousmane Tall

Pour sa part, Ousmane Tall s’est exprimé sur la crise postélectorale que notre pays connait, conséquences du vote du 04 février 2018. « Ce qui m’a beaucoup marqué durant l’année 2018, c’est cette élection communale qui est synonyme d’un regret et un recul démocratique. Vous vous rappelez que c’est le 4 novembre 2017 à travers une conférence de presse la CENI nous à annoncé la date du 4 février 2018 pour la tenue des élections locales. Donc, ça a été une année d’espoir les guinéens. On pensait qu’après 7 ans de tâtonnements sous le régime d’Alpha Condé, 2018 allait être pour lui une année pour se rattraper. Mais hélas ».

Par ailleurs, Ousmane Tall a dit avoir été marqué par les tensions sociopolitiques qui ont fragilisé le tissu social. « Je dis que l’échec politique se répercute sur la société. Aujourd’hui, tous les guinéens sont unanimes de la déchirure du tissu social dans notre pays. C’est seulement en 2018 que j’ai appris que tel est de l’autre côté il ne doit pas diriger ici. C’est honteux. 2018 nous ramène à 1957 avant l’indépendance. J’invite la jeunesse guinéenne d’avoir un peu l’esprit critique sur l’évolution et l’avenir de notre nation. Que l’année 2019 nous épargne des mauvaises graines semées en 2018. Si non, je crains pour mon pays dans les années à venir », a t-il lancé.

Amadou Oury Diallo

De son côté, Amadou Oury Diallo, jeune diplômé en Droit, ne garde que de mauvais souvenirs liés à cette année. « La crise à la Cour Constitutionnelle, la crise qui mine l’éducation, les élections communales avec toutes les conséquences néfastes (Kindia, Matoto, Kalinko…) qu’elles sont entrain de produire, l’interdiction de toutes manifestations… Rien ne m’a marqué positivement », se plaint-il.

Sous le sceau de l’anonymat, une vendeuse de galettes dénonce la mauvaise gestion de la grève des enseignants par le gouvernement. « L’année 2018 aura été marquée par le refus du gouvernement de négocier avec les syndicalistes pour que les enfants retournent à l’école est la chose qui m’a marqué et choqué. Pendant que leurs enfants sont à l’extérieur et sont dans les écoles privées, ils refusent que les nôtres reprennent le chemin de l’école. Je suis déçu de ce gouvernement. Le guinéen n’avait jamais vécu pareille situation », se désole la mère de famille.

Salimatou Diallo pour Guineematin.com

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