Grève : le SLEGC de Kindia demande aux enseignants de ne pas reprendre les cours

Le bureau préfectoral du Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG) de Kindia, demande à ses membres de redoubler d’ardeur dans la grève entamée depuis trois mois. A l’occasion d’une assemblée générale tenue le lundi, 31 décembre 2018, les responsables locaux du SLECG ont invité les enseignants à ne pas reprendre les cours, rapporte l’un des correspondants de Guineematin.com basé dans la préfecture.

Une bonne centaine d’enseignants ont pris part à cette assemblée générale. La démarche visait à écouter le compte-rendu de leurs délégués qui ont pris part, deux jours plus tôt, à l’assemblée extraordinaire tenue à Conakry.

Safayiou Baldé

Selon Safayiou Baldé, secrétaire général adjoint de SLECG de Kindia, « des hommes et femmes déterminés sont venus répondre présent à la convocation. C’était pour le compte-rendu de l’assemblée générale de tous les secrétaires généraux de 30 préfectures et des 5 communes de Conakry. C’est pour leur dire que la grève continue sur toute l’étendue du territoire. Il n’y aura pas un seul cours le 03 janvier 2019. Que cela soit au public et au privé. Nous demandons aux parents d’élèves de garder leurs enfants à la maison. Aucun enseignants ne sera dans une école ».

Par ailleurs, le secrétaire général adjoint du SLECG de Kindia demande aux parents d’élèves de les accompagner dans le combat pour l’amélioration des conditions de vie des enseignants. « Notre force, ce sont les parents d’élèves, les élèves et les enseignants. Les enseignants traîtres, on a déjà fait trois mois de grève. Nous leur demandons de rester dans les rangs. Parce que nous sommes au bout du tunnel. Si tous ceux-ci nous prêtent main forte, c’est dans deux ou trois jours, nous serons autour de la table et on trouvera un protocole d’accord », pense-t-il.

Le responsable du SLECG en a profité pour dénoncer les agissements du Syndicat National de l’Education (SNE) qui veut se faire inviter autour de la table du dialogue. « Il faut rappeler qu’il y a eu une structure qui n’a pas de répondant, qui voulait juste se faire voir et se faire entendre. Puis qu’ils ont constaté que le mot d’ordre lancé par général Aboubacar Soumah a été suivi…. eux aussi, ils voulaient faire comprendre qu’ils existent, mais dans le vide. Le combat continue jusqu’à la satisfaction de nos revendications », a martelé Safayiou Baldé.

En outre, notre interlocuteur s’est adressé aux parents d’élèves qui envoient leurs enfants dans les écoles privées. « C’est vrai qu’ils payent pour la formation de leurs enfants. Mais, qu’ils sachent qu’on n’organisera pas un examen pour les écoles privées si le public ne fonctionne pas », a rappelé le secrétaire général adjoint du SLECG.

De Kindia, Amadou Baïlo Batouala Diallo pour Guineematin.com

Tél. : 628516796

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