Accueil A LA UNE Libération de Fatou Badiar et Cie : « c’est le médecin après...

Libération de Fatou Badiar et Cie : « c’est le médecin après la mort » (citoyens)

Mme Fatou Badiar Diallo, ancienne prisonnière du président Alpha Condé

Comme annoncé précédemment sur Guineematin.com, trois personnes, condamnées dans l’affaire dite de l’attaque du domicile privé du président Alpha Condé, le 19 juillet 2011, ont bénéficié d’une grâce présidentielle à l’occasion de la fin de l’année 2018. Madame Fatou Badiar, Almamy Aguibou et Mamadou Alpha Diallo ont recouvré la liberté après 7 ans, cinq mois et cinq jours de détention à la maison centrale de Coronthie. Cette grâce accordée à ces compatriotes est perçue comme très tardive par de nombreux citoyens rencontrés dans les rues de Conakry.

Madame Fatou Badiar, Almamy Aguibou et Mamadou Alpha Diallo ont regagné leurs domiciles ce mercredi, 02 janvier 2018, après avoir passé 7 ans, 5 mois et 5 jours en prison. Même si la mesure est saluée unanimement par les citoyens interrogés, il y en a qui soutiennent que la mesure est tardive.

Pour Amadou Diouldé Bah, cette mesure est une bonne chose mais, elle est venue tardivement. « Nous sommes fiers de leur libération, surtout de madame Fatou Badiar, parce qu’elle a duré en prison. Normalement, ça ne se devrait pas, parce que c’est notre mère. Mais, Dieu merci, elle est libre, on est content. Mais, le président Alpha Condé devait faire ça avant aujourd’hui ».

De son côté, Ibrahima Soumah trouve que c’est une bonne chose de gracier des condamnés, surtout pour madame Fatou Badiar. Toutefois, monsieur Soumah pense que c’est très tardivement que cette mesure arrive. « C’est une bonne action de la part du président de la République. Mais, c’est trop tard, parce que vous jugez quelqu’un, alors l’intéressé n’a pas été reconnu comme coupable… Donc, c’est être médecin après la mort ».

Pour sa part, Cheick Ahmed Camara, Environnementaliste, demande à ce que le président de la République fournisse plus d’efforts pour prendre soin d’eux, car ces personnes sont malades. « Quelqu’un ne peut pas faire deux ou trois ans en prison, il sort comme ça, il n’a plus de moyens pour se soigner, est ce qu’il va vivre bien longtemps ? Donc, le président n’a qu’à encore fournir d’efforts, pour au moins les soigner. Parce que, c’est des personnes qui sont malades, qui sont gravement malades. Je déplore beaucoup la détention de Fatou Badiar. Heureusement qu’elle n’a pas rendu l’âme là bas, elle est libre aujourd’hui ».

Un autre citoyen, en l’occurrence Mamadou Bobo Bah, déplore le retard dans la libération de ces 3 personnes. « D’une part, je suis d’avis. Mais, d’autre part, c’est quelque chose qui est venue tardivement. On a demandé de les gracier combien de fois ? Le président de la République n’a pas accepté. C’est lorsque les gens sont fatigués dans la prison qu’on les a graciés. Je ne suis pas du tout content du fait que ça a retardé », se désole notre interlocuteur.

Léon Kémou, professeur de Technique de l’Expression, rencontré par notre reporter, se dit satisfait de cette action du chef de l’Etat. « En fait, c’est une grande satisfaction pour nous, surtout pour le cas madame Fatou Badiar, qui est une femme. Vous savez, les femmes sont nos mères et vu tout ce temps qu’elle a passé en détention, avec les statuts et les prérogatives que le président de la République a de libérer les prisonniers lors de cet événement, c’est une satisfaction pour nous ».

Fatoumata Diouldé Diallo pour Guineematin.com

Facebook Comments Box
Quitter la version mobile