Arrestation de 10 militants de l’UFDG à Conakry : Alpha Tess dénonce

Dix membres de la jeunesse de l’UFDG sont détenus depuis hier, lundi 07 janvier 2019 à Conakry. Ils ont été arrêtés et incarcérés pour avoir manifesté pacifiquement devant le ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation.

Plusieurs jeunes du principal parti d’opposition du pays sont allés protester devant les locaux du département contre la décision du ministre Bouréma Condé, annulant l’élection du maire de Matoto tenue le 15 décembre 2018 et remportée par Kalémodou Yansané, le candidat de l’UFDG. Les forces de l’ordre sont intervenues pour les disperser et ont procédé à plusieurs interpellations.

Guineematin.com vous propose ci-dessous le témoignage (avec vidéo) d’Alpha Tess Diallo, membre de la jeunesse de l’UFDG et l’un des organisateurs de la manifestation.

« Au niveau de la jeunesse de l’UFDG, puis que nous avons constaté qu’il y a un silence coupable des autorités sur cette question, nous avons décidé d’aller interpeller monsieur Bouréma Condé, le ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation, pour lui rappeler que c’est Kalémodou Yansané qui a remporté l’élection du 15 décembre dernier et que la loi ne lui permet pas d’annuler cette élection (…). Nous sommes allés avec des pancartes pour manifester pacifiquement devant le ministère de l’administration du territoire.

Mais, comme d’habitude, les forces de l’ordre sont intervenues pour nous disperser, et elles ont arrêtées 11 personnes, dont l’honorable Mohamed Bakary Keïta, le secrétaire général du comité national de la jeunesse de l’UFDG. Ils ont été conduits à la DPJ où ils ont entendus. Dès que les officiers de police judiciaires ont su que l’honorable Bakary est député, ils lui ont dit de libérer les locaux parce qu’ils savent qu’il bénéficie de l’immunité parlementaire.

Les 10 autres sont toujours détenus : 7 se trouvent à la DPJ et les 3 autres sont déjà à la maison centrale (…). Ils sont détenus illégalement parce que leur seule faute, c’est d’avoir exercé un droit constitutionnel. Mais, cela ne va nullement nous dissuader. Nous n’allons jamais baisser les bras. Nous continuer à nous faire entendre jusqu’à ce que le pouvoir reconnaisse la victoire de Kalémodou Yansané et qu’il l’installe à la tête de la mairie de Matoto ».

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