SLECG cherche accord : « Pas d’injures ! C’est nous qui voulons l’argent… »

Comme ce fut le cas avant-hier et hier, la signature annoncée du protocole d’accord devant mettre fin à la grève des enseignants guinéens est sérieusement mise en doute encore ce mercredi, 09 janvier 2019. Initialement annoncée pour midi, la signature n’a toujours pas eu lieu. Pire, les enseignants mobilisés au palais du peuple se retrouvent sans interlocuteur, rapporte un journaliste de Guineematin.com qui est sur place.

Le gouvernement guinéen se joue-t-il du SLECG et de ses membres ? La question se pose véritablement aujourd’hui. Car, après avoir passé deux jours (de 9 heures du matin jusqu’aux environs de minuit) au siège de leur syndicat à Donka sans voir cet accord « libérateur » signé, les responsables et membres du SLECG risquent de revivre la même situation ce mercredi encore.

Comme demandé par leur leader Aboubacar Soumah, les enseignants se sont mobilisés dans la matinée à leur siège. Ils sont restés sur les lieux jusqu’à 13 heures et demi, avant de prendre départ pour le Palais du peuple où est prévue la signature du protocole d’accord. A l’exception d’Aboubacar Soumah, les autres responsables et membres du Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée ont marché du siège du SLECG au Palais du peuple de Conakry.

Mais à leur surprise, ils ont trouvé que la salle du 28 septembre du Palais, où devait se tenir la cérémonie, est fermée. Et il n’y aucun interlocuteur pour eux sur place. Face à cette situation, Thierno Oumar Tounkara, secrétaire général adjoint du SLECG, a pris la parole pour calmer les enseignants, en colère.

« Au nom du général Aboubacar Soumah, nous vous demandons de continuer à patienter. C’est nous qui avons besoin de l’argent, c’est nous voulons l’amélioration de nos conditions de vie. Donc, nous devons garder le calme devant l’Etat et le gouvernement. Pas d’injures, pas de propos déplacés. Nous devons nous comporter comme des donneurs du savoir, du savoir-faire et du savoir être », a lancé le responsable syndical.

Et, ce message est tombé dans de bonnes oreilles. Car les enseignants ont pris place sur les lieux pour attendre un éventuel interlocuteur et surtout la signature de l’accord tant attendu. Beaucoup s’interrogent toutefois, sur la volonté réelle du gouvernement de signer cet accord et redoutent une duperie.

A suivre !

Du Palais du peuple, Alpha Assia Baldé pour Guineematin.com

Tél. : 622680041

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