Affaire Paul Moussa Diawara : la Cour d’Appel « suspend » les débats

Paul Moussa Diawara, condamné pour le détournement d'environ 40 milliards à l'OGP

Il y a de cela deux semaines, les avocats de Paul Moussa et d’Inza Bayo, poursuivis pour détournement de fonds publics et complicité, avaient demandé la récusation du juge en charge du dossier, alors que l’on s’acheminait vers les plaidoiries et réquisitions.

Finalement, il a été demandé au juge Ibrahima Kabélé Bangoura de surseoir à la suite du procès au tribunal correctionnel de Kaloum jusqu’à ce que la Cour d’Appel statue là-dessus, a appris sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Paul Moussa Diawara et Inza Bayo, respectivement ancien directeur général et ancien comptable de l’Office Guinéen de Publicité (OGP) sont poursuis pour le détournement de dizaines de milliards de francs guinéens et par l’Agence Judiciaire de l’Etat. Après de nombreuses séances consacrées aux débats, l’on s’acheminait vers les plaidoiries et réquisitions, quand les avocats de la défense ont demandé la récusation du juge, Ibrahima Kabélé Bangoura. Une attitude qui avait été dénoncée aussi bien par les avocats de l’Agence Judiciaire de l’Etat, maitres Lanciné Sylla et Joachim Gbilimou, que par le Procureur, Ousmane Sankhon.

Pour la journée de ce mercredi 23 janvier 2019, les deux prévenus étaient attendus au tribunal correctionnel de Kalium. Mais, Paul Moussa Diawara et Inza Bayo ne se sont pas présentés à la barre. Ils ne se sont pas également fait représenter. Par contre, maitres Lanciné Sylla et Joachim Gbilimou étaient dans la salle d’audience.

Après avoir appelé le dossier, le juge Ibrahima Kabélé Bangoura a donné des informations relatives à la requête des fins de récusation formulée par maitre Salifou Béavogui et Cie. « L’affaire a été renvoyée à ce jour pour réquisitoire et plaidoirie. Mais, à la date du 17 janvier dernier, nous avons reçu une correspondance de monsieur le premier président de la Cour d’Appel dans laquelle il nous est ordonné de surseoir à la continuation des débats dans cette affaire en attendant la décision qui sera rendue suite à la requête sollicitant notre récusation. Ceci étant, et au vu de cette correspondance, le tribunal a réagi en ces termes : au vu de la lettre numéro 003, cabinet premier président, Cour d’Appel, du 17 janvier 2019 et ce, conformément aux dispositions de l’article 741 alinéa 3 du code de procédure pénale, le tribunal sursoit à la continuation des débats en attendant toute décision relative à la demande de récusation sollicitée par les prévenus », a fait savoir le juge.

Désormais, la balle est dans le camp du premier président de la Cour d’Appel qui va se prononcer sur cette demande de récusation que les avocats de l’agence judiciaire de l’Etat qualifient de manœuvres dilatoires de la partie adverse.

Alpha Mamadou Diallo pour Guineematin.com

Tél. : 628 17 99 17

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