Insertion juvénile : F2DHG offre une formation à une trentaine de jeunes de Conakry

L’ONG Femmes, Développement et Droits Humains en Guinée (F2DHG), en collaboration avec ses partenaires, notamment les Volontaires des Nations Unies, a organisé une formation pour des jeunes guinéens en notions de Vie associative, Montage de projets et Volontariat. La formation, tenue hier, samedi 02 février 2019, au siège du Haut-commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme à Conakry, est une initiative de F2DHG, dirigée par notre consœur Moussa Yéro Bah, également activiste des Droits des femmes, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Ils sont une trentaine de jeunes guinéens à avoir suivi cette formation qui a pour objectif d’enrichir leurs connaissances sur les questions de la vie associative, du volontariat et du bénévolat, afin qu’ils prennent leur destin en main.

Moussa Yéro Bah

Selon Moussa Yéro Bah, la présidente de l’ONG, « je pense que chacun peut jouer sa partition pour aider les jeunes à sortir de l’oisiveté. Je trouvais ces jeunes souvent assis dans le quartier entrain de faire du thé, à ne rien faire. Je me suis dis qu’ils peuvent faire beaucoup de choses en s’engageant dans la vie associative. Le problème est que beaucoup de personnes ne savent pas comment s’y prendre. J’ai échangé avec eux, ils m’ont expliqué qu’ils veulent bien s’engager, mais ne savent pas comment le faire. Ils ont besoin de certaines notions, d’où l’idée d’organiser cette formation pour eux. Certaines personnes pensent que pour s’engager, il faut s’attendre à de l’argent tout de suite, alors qu’il faut d’abord avoir certaines notions. C’est pour nous notre façon de participer à sortir la jeunesse guinéenne de l’oisiveté ».

Plus loin la journaliste et activiste des droits des femmes dira que l’objectif final est de toucher plus de jeunes tant à Conakry qu’à l’intérieur du pays. « Notre objectif pour l’année 2019 c’est de pouvoir former au moins cinq cent jeunes qui vont pouvoir se constituer en associations, pour pouvoir prendre en main leur vie, ne pas attendre un cadeau du ciel qui ne tombera jamais, parce qu’il faut se déplacer et le ciel t’aidera sur le chemin qu’il t’a trouvé. Nous partons des cinq communes de Conakry et nous toucherons les chefs lieux de régions pour permettre à la jeunesse du pays de sortir de l’ornière, afin de pouvoir elle même de créer peut être ses entreprises et associations », a indiqué Moussa Yéro Bah.

Selon nos informations, trois modules ont été touchés pour renforcer les capacités des jeunes : Vie associative, Montage de projets et Volontariat. Les formateurs ont expliqué de long en large chaque module.

Fatoumata Koumba Dieng

Madame Seck Fatoumata Koumba Dieng, analyste au Programme des Volontaires des Nations Unies, a attiré l’attention sur l’importance de cette formation. « Nous avons travaillé avec l’ONG, Femmes Développement et Droits Humains, sur ce projet parce que le constat est qu’il y a quand même un taux de chômage élevé. Cela prouve à suffisance l’importance de cette formation. Tout le monde ne peut pas aller en entreprenariat ou être salarié, mais des jeunes sont entrain de se regrouper en association pour venir en aide à leurs quartiers. Donc l’ONG nous a fait appel pour informer ces jeunes là sur l’importance du volontariat, comment s’organiser en association, comment pouvoir monter un projet et demander un appui financer .Ce sont des défis que nous avons, on a une jeunesse assez importante dans ce pays, mais aussi on a des défis dans le domaine de l’insalubrité, de la paix, de la sécurité. Donc, l’important, c’est d’aider ces jeunes là à aller en association pour faire face à ces défis ».

Ibrahima Bah

Un des bénéficiaires de cette formation, Bah Ibrahima, jeune diplômé en Sociologie, a salué l’initiative et espère pouvoir s’en sortir. « Au cours de cette formation, j’ai pu comprendre qu’est-ce que le volontariat et on a essayé aussi de comprendre c’est quoi le bénévolat. C’est d’ailleurs une première fois pour moi de suivre une formation dans ce sens. Aujourd’hui, j’espère qu’après ici, nous serons capable de monter une association et de créer un projet dans l’intérêt de la population ».

Salimatou Diallo pour Guineematin.com

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