Labé : les contractuels recrutés pour saboter la grève du SLECG restent toujours non payés

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Les contractuels qui avaient été recrutés pour saboter la grève du SLECG en acceptant de donner des cours au primaire et au secondaire dans la Région Administrative de Labé, en lieux et places des enseignants titulaires grévistes n’ont toujours pas perçus leurs primes de «mercenaires» promises au départ par le gouvernement de la République, rapporte un correspondant de Guineematin.com en Moyenne Guinée.

Voulant casser à tout prix le mouvement de grève qui minait le secteur de l’Education à l’appel des leaders nationaux du Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG), le gouvernement guinéen avait fait appel à des « mercenaires » à la poussière de craie de toutes couleurs appelés « contractuels » pour dispenser les cours au primaire et au secondaire en lieux et places des enseignants titulaires grévistes.

Plusieurs diplômés sans emplois avaient sauté sur l’occasion pour proposer leurs services aux encadreurs de l’éducation, contre les intérêts des enseignants fonctionnaires de l’Etat guinéen en situation de grève.

Au moment où le gouvernement guinéen acceptait de signer un accord avec le syndicat à l’origine de la grève, ces pauvres contractuels avaient déjà fait 2 à 3 mois de prestation de service. Depuis, ce sont seulement les 92 de la préfecture de Tougué qui ont perçu les primes convenues dans la Région Administrative de Labé.

Les autres qui ont évolué dans les préfectures de Labé, Mali, Koubia et Lélouma n’ont rien reçu des promesses faites au début de la grève. Les intéressés se demandent aujourd’hui à quel recours se vouer, parce qu’au niveau local, aucune autorité n’a la bonne réponse et personne n’est compétente en la matière.

La situation est d’autant préoccupante que certains « mercenaires » concernés ont renoncé aux avantages qu’ils avaient des écoles privées pour répondre à l’appel pressant du gouvernement de la République qui voulait à tout prix casser le mouvement de grève des enseignants et déstabiliser le camarade Aboubacar Soumah, désormais perçu comme un empêcheur de tourner en rond.

Il est aussi important de signaler que les intéressés qui ont entrepris des démarches presqu’individuelle auprès des autorités locales et des encadreurs de l’éducation de la région le font à la pointe des pieds tellement qu’ils ont apparemment honte d’être tombé dans leur propre piège, en acceptant de négocier sur le dos de leurs compatriotes et collègues qui ne portaient que des revendications légitimes en matière d’amélioration des conditions de vie et de travail dans le secteur de l’éducation.

La seule récompense qu’ils ont actuellement, c’est d’avoir perdu les contrats qu’ils avaient avec les écoles privées et ils n’ont obtenu aucun résultat de leur démarche opportuniste auprès des autorités guinéennes. Ils ne sont ni avec Paul, ni avec Pierre. Au moment où ceux qu’ils voulaient aider à licencié pour récupérer les postes vacants ont récupéré leurs classes et leurs salaires qui avaient été gelés pour fait de grève.

Les « mercenaires » se retrouvent donc dans la rue, pour n’avoir pas bien réfléchi avant de prendre cette option. Ne dit-on pas souvent « Ko dadhataakon nanata » ? Que celui auquel Dieu prédestine une situation fâcheuse ou malheureuse ne peut l’éviter ? En tout cas, ils avaient été prévenus à temps opportun.

De Labé, Idrissa Sampiring DIALLO pour Guineematin.com

Tél. : (00224) 622 269 551 & 657 269 551 & 660 901 334

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