Retour de Cellou Dalein à Conakry : l’UFDG annonce une AG « extraordinaire »

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Après une « importante mission » à l’étranger, notamment en Europe où il a eu des entretiens de haut niveau, le président de l’UFDG et chef de file de l’opposition guinéenne, Elhadj Cellou Dalein Diallo, rentrera à Conakry, la capitale guinéenne, le samedi prochain, 16 février 2019, a appris Guineematin.com de bonne source.

Profitant du retour de son leader, l’Union des Forces Démocratiques de Guinée annonce « une assemblée générale extraordinaire le samedi prochain à partir de 10 heures ». C’est donc au siège de son parti, à la Minière (Commandanya), que le patron de l’opposition guinéenne compte faire son compte rendu de sa mission. Invitant à la fois la presse, les militants, responsables et sages de son parti, Cellou Dalein Diallo profitera de son retour pour répondre aux questions de l’heure. Déjà, on le sait très hostile à l’hypothétique modification de la constitution pour donner un mandat à vie à Alpha Condé. Et, il ne se taira évidemment pas sur les innombrables contestations des élections locales, sans parler de sa moisson avec les nombres contacts qui ont été entrepris à l’occasion de son voyage, etc.

Par ailleurs, d’ici samedi, d’autres éléments enrichiront cet échange. Car, comme on le sait, ce parti a porté au tribunal de première instance de Mafaonco son contentieux avec son adversaire au pouvoir, le RPG arc-en-ciel, sur la commune de Matoto.

S’il récupère cette commune (comme le prédisent plusieurs observateurs), le parti de Cellou Dalein Diallo aura réussi à chasser celui d’Alpha Condé (le RPG arc-en-ciel) de la capitale guinéenne où ce dernier aurait zéro commune ! Avec déjà deux communes (Dixinn et Ratoma) sur les cinq de la capitale, l’UFDG tient à récupérer celle de Matoto (qui est aussi la plus grande de la République de Guinée) pour asseoir définitivement sa suprématie à Conakry.

Déjà, quand le vote s’est déroulé le 15 décembre dernier, le candidat de l’UFDG avait totalisé 23 voix sur les 45. Après deux reprises, un cadre du RPG arc-en-ciel qui voyait le candidat du pouvoir perdre, a perturbé le processus en déchirant les bulletins de son parti. Il sera interpellé séance tenante et confié à la police. Mais, soutenu par les décideurs publics, Moussa Keita (le déchireur de bulletins) sera rapidement libéré et aurait même bénéficié du soutien d’un haut niveau pour sortir du pays. Et, son coup a bien réussi puisque le ministre de l’Administration du territoire et de la Décentralisation s’est engouffré dans cette brèche pour annuler l’élection et programme une autre à sa manière. Cette dernière se déroulera sous haute surveillance et sans la presse, qui avait filmé et relayé les images de la première élection. C’est justement cette dernière élection qui a été attaquée par l’UFDG au TPI de Mafanco. Les juges oseront-ils prononcé une décision contraire à la volonté du pouvoir ?

Un reporter de Guineematin.com est déjà au TPI de Mafanco pour mieux vous informer

A suivre !

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