Justice : 6 dossiers criminels avec 129 accusés attendus au TPI de Faranah (Procureur)

Dans quelques jours, les audiences criminelles vont s’ouvrir au Tribunal de Première Instance de Faranah. Selon le procureur de la République près ledit tribunal, les préparatifs vont bon train. Au moins six (6) dossiers criminels, avec 129 accusés seront jugés, rapporte le correspondant de Guineematin.com basé dans la préfecture.

Dans un entretien accordé à notre reporter, le procureur Mamoudou Lébéré Baldé a fait savoir que les audiences criminelles vont s’ouvrir très prochainement. « On compte certainement procéder au lancement officiel de ces audiences criminelles le 27 février 2019 si tout va bien. Actuellement, au niveau du tribunal de première instance de Faranah, il y a certains dossiers qui sont en état d’être jugés. D’autres, par contre, sont au cabinet d’instruction pour le règlement définitif. Pour le moment, on n’a que six (6) dossiers inscrits au rôle, avec 129 accusés, dont la plupart est en fuite ».

Parlant des dossiers devant être jugés, le procureur est allé dans les détails : « nous avons un premier dossier dont les infractions sont l’incendie volontaire, l’assassinat, les coups et blessures volontaires, destruction d’édifices ainsi de suite. Donc, c’est le dossier de Kalinko (Dinguiraye) que nous comptons programmer à partir du 27 février 2019. Ensuite, nous avons deux (2) dossiers de viol. Le viol, c’est une infraction purement criminelle. C’est pourquoi les dossiers également ont été enrôlés pour toujours la même audience. Ensuite, il y a les coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Donc, c’est pour vous dire que tous les dossiers qui sont là sont des infractions criminelles ».

A la question de savoir les raisons du retard dans le démarrage des audiences criminelles, Mamoudou Lébéré Baldé a laissé entendre que « c’est dû fait qu’en la matière, non seulement il faut ouvrir une information, mais aussi et surtout il faut que les inculpés ou bien les accusés qui sont là soient assistés d’un avocat. Donc, c’est ce qui avait retardé un peu. Heureusement, on a pu coordonner avec les avocats des deux parties pour pouvoir procéder au lancement officiel à partir du 27 février ».

Pour ce qui est des difficultés rencontrées, le procureur a cité entre-autres : « la première difficulté, c’est du fait qu’on n’ait pas un local pour abriter certainement ces audiences. Vous savez, depuis 2009, on a détruit le tribunal qui est là dans l’intention de reconstruire un autre. Malheureusement, depuis lors, jusqu’à présent, ça n’a pas été reconstruit. Là où nous sommes actuellement, on est au niveau de la villa de feu Ahmed Sékou Touré. La salle qui leur servait de salle de réunion, c’est celle-ci qu’on a érigé en salle d’audience. Donc, les difficultés que nous avons, c’est du fait qu’il n’y a pas un local. Et, vous savez, le tribunal également n’a pas un crédit de fonctionnement pour pouvoir effectivement faire correctement le travail. Mais, on va essayer de voir, même si il faut délocaliser le jour du lancement officiel pour que ça ait lieu au niveau de la maison des jeunes. Mais, le reste des audiences sera au niveau du tribunal ici ».

De Faranah, Bangoura Mamadouba pour Guineematin.com

Tel : (00224) 620 24 15 13

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