Abdoulaye Sow nargue Abdoulaye Camara : « il n’y a pas de bicéphalisme à l’USTG »

L’Union Syndicale des Travailleurs de Guinée (USTG) a convié les médias à une rencontre tenue ce mardi, 1er mars 2019, à son siège à Kaloum. La démarche visait à échanger sur le bicéphalisme qui entoure la structure et sur la menace de grève que les enseignants ont brandie suite à la lenteur dans l’application du protocole d’accord SLECG/Gouvernement, a appris sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

La séance a été présidée par le secrétaire général de l’USTG, Abdoulaye Sow. Le bicéphalisme qui mine la centrale syndicale a été le premier point abordé au cours de cette rencontre. Le litige, porté au tribunal de première instance de Kaloum, a connu son épilogue hier jeudi.

Selon Abdoulaye Sow, « les dissidents de l’USTG sont partis faire un soi-disant congrès à Mamou et ont estimé qu’ils sont plus légitimes que la centrale syndicale. Ils ont porté plainte contre l’USTG, dirigée par Abdoulaye Sow, à la justice pour qu’ils puissent être reconnus en tant que l’USTG et qu’ils puissent venir nous déloger de notre siège. Ils ont estimé que la justice, c’est la pagaille. La justice se fonde sur des preuves. Vous comprendrez que ce sont des personnes qui ont violé toute notre réglementation, tous les textes qui régissent notre institution. Nous sommes 26 membres, il y a 11 qui se sont désolidarisés pour aller faire un congrès au mépris des textes, au mépris de l’aval du secrétaire général sortant. Donc, la justice a examiné le dossier sur des bases rationnelles. Ils ont été déboutés de leur prétention. Vous comprendrez que la seule centrale existante, c’est l’USTG. Il n’y a pas deux USTG comme certains le prétendent. Il n y a qu’une seule USTG qui a fait son congrès du 19 au 21 novembre 2018 au palais du peuple, au vu et au su de tous les Guinéens. Il n’y a pas de bicéphalisme à l’USTG », a dit le secrétaire général de l’USTG.

En ce qui concerne l’évolution de l’application du protocole d’accord liant le gouvernement au SLECG (Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée), c’est Aboubacar Soumah qui a apporté des précisions. « Le 10 janvier 2019, nous avons signé un protocole d’accord suite à une grève qui a été déclenchée le 3 octobre 2018. Donc, après la signature de ce protocole par le secrétaire général de l’USTG, par la partie gouvernementale, représentée par ses ministres du travail, du budget et de la fonction publique, et moi-même, le secrétaire général du bureau exécutif national du SLECG , c’est un seul point qui a été mis en application : le premier point qui est le budget des salaires. Jusqu’à nos jours, les autres points ne sont pas satisfaits. C’est notamment le point fondamental. Il s’agit de l’assainissement du fichier du secteur de l’éducation. Nous avons donné une semaine au gouvernement. À compter du premier mars, si toute fois, le protocole en 12 de ses points n’est pas respecté, le SLECG usera de tous les moyens légaux à sa disposition pour faire respecter ses différents points par le gouvernement », a mis en garde.

Mamadou Laafa Sow pour Guineematin.com

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