Réélection de Macky Sall au Sénégal : pour ses avocats, l’opposition a reconnu « implicitement » les résultats

Les avocats de Macky Sall ne sont pas d’accord avec la version de l’opposition sénégalaise qui a annoncé qu’elle ne reconnaît pas les résultats de l’élection présidentielle du 24 février 2019. Des résultats qui donnent le président sortant, Macky Sall, vainqueur du scrutin avec 58, 27% des suffrages. Pour ces avocats, en décidant de ne pas faire de recours auprès du conseil constitutionnel, les opposants ont reconnu « implicitement » la victoire de Macky Sall, rapportent les envoyés spéciaux de Guineematin.com à Dakar.

C’est au cours d’une conférence de presse tenue ce vendredi, 1er mars 2019 à la maison de la presse de Dakar, que le pool d’avocats de l’Etat a réagi à la déclaration du candidat Idrissa Seck, qui a annoncé que l’opposition rejette les résultats provisoires proclamés par la commission nationale de recensement des votes. Les avocats de Macky Sall estiment que si Idrissa Seck et Cie ne reconnaissaient pas ces résultats, ils auraient dû exercer les voies de recours prévues par la loi.

« On comprend la décision de monsieur Idrissa Seck de renoncer à exercer des voies de recours contre les résultats proclamés par la commission nationale de recensement des votes. En effet, il est facile de rejeter des résultats au bout de la langue, mais il est très difficile d’exercer des recours contre des résultats sans aucune pièce probante (…) On ne conteste des résultats devant le conseil constitutionnel au bout de la langue. Il faut des pièces, il faut des preuves. Donc, on comprend parfaitement sa décision.

C’est reconnaître implicitement la victoire éclatante du candidat Macky Sall. Le fait de ne pas contester devant le conseil constitutionnel les résultats provisoires proclamés par la commission nationale de recensement des votes, c’est reconnaître implicitement la victoire du candidat Macky Sall parce que c’est dire qu’on n’a pas de moyens pour contester », a déclaré Me Ousmane Seye, coordinateur du pool d’avocats de l’Etat.

Pour ces avocats, « on ne peut pas inventer des chiffres des résultats parce que quand on recense les voix des électeurs, chaque candidat est représenté. Après, le procès-verbal est signé par les représentants de chaque candidat. C’est ce procès-verbal qui est affiché aux portes des bureaux de vote. Donc il est impossible de trafiquer le suffrage des électeurs.

La commission nationale de recensement des votes a fait son travail également en présence de tous les représentants des candidats et des observateurs, mais aussi la presse a été associée à sa délibération et à la proclamation des résultats. Donc, on ne peut pas quand même mettre en doute les résultats de la commission nationale de recensement des votes, sauf si on est de mauvaise foi. Malheureusement, il y en a certains qui sont extrêmement de mauvaise foi et qui ont essayé effectivement de remettre en cause ces résultats ».

Maitre Ousmane Seye et ses collègues se sont réjouis de l’organisation de cette élection et du climat dans lequel le vote s’est déroulé. Ils saluent notamment l’initiative de Macky Sall qui a institué le parrainage, ce qui a permis de réduire le nombre de candidats. « Il faut féliciter le président de la République d’avoir institué la loi sur le parrainage. Tout le monde peut constater que le jour du scrutin, les électeurs ont voté paisiblement. Aucun électeur n’a fait plus d’une minute dans les bureaux de vote.

Il y avait moins de bulletins à choisir, il y en avait 5 ; il avait moins de matériel électoral, il y avait moins de bulletins de vote à confectionner. Et, franchement ça, on le doit à la loi sur le parrainage. Donc l’histoire a démontré, encore une fois de plus, que le président de la République avait raison d’instituer la loi sur le parrainage. S’il n’y avait pas cette loi, il n’y aurait pas d’élection présidentielle », a-t-il indiqué.

Les avocats de Macky Sall donc au conseil constitutionnel de prendre acte de la décision du peuple sénégalais de renouveler sa confiance au président sortant et de « proclamer définitivement les résultats dans le délai prévu par l’article 35 de la Constitution, c’est-à-dire cinq jours francs à partir de la proclamation des résultats provisoires ».

De Dakar, Alpha Fafaya Diallo et Ibrahima Sory Diallo, envoyés spéciaux de Guineematin.com

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