Bouteflika renonce à sa candidature : Dr Ibrahima Sakho demande aux guinéens de s’inspirer des algériens

A la surprise générale, le président algérien Abdel Aziz Bouteflika a annoncé hier, lundi 11 mars 2019, qu’il ne va pas briguer un cinquième mandat. Cette annonce fait suite à de nombreuses manifestations organisées depuis quelques semaines dans le pays et à l’étranger pour empêcher celui qui est au pouvoir depuis 1999 de se présenter à la prochaine élection présidentielle en Algérie.

Depuis Paris où il se trouve, le président du parti Changement, Progrès, Unité pour la Guinée (CPUG) a contacté Guineematin.com pour réagir à cette actualité. Dr Ibrahima Sakho salue le courage du peuple algérien et fait un parallèle avec la situation en Guinée, où un débat fait rage autour d’un éventuel troisième mandat pour le président Alpha Condé.

« Je félicite le peuple algérien pour son courage, son abnégation à vouloir changer leur destin. Par rapport à leur avenir, je pense que ça ne peut qu’être radieux. Je pense que ce changement en Algérie sera autant en Guinée à partir de 2020 puisque nous aspirons maintenant au bonheur de notre pays. Encore une fois de plus, félicitations au peuple algérien pour avoir mené ce combat qui doit servir d’exemple aux autres peuples comme le peuple de Guinée qui a souffert depuis une quarantaine d’années.

Pour moi, le combat de 2020 sera un combat d’avenir. Et tous ceux qui pensent qu’il y aura un troisième mandat, je leur dit tout de suite qu’il n’y en aura pas », avertit Dr Ibrahima Sakho.

Le président du CPUG s’est exprimé aussi sur l’attitude du groupe de femmes qui a brandi des pancartes à l’occasion de la célébration à Conakry de la journée internationale de la femme, le 08 mars 2019, appelant à la modification de la constitution. « D’abord, aux femmes de Guinée, je leur souhaite tous mes vœux par rapport à la fête internationale du droit des femmes. Maintenant par rapport à ces pancartes, vous savez, on connait très bien Alpha Condé et ses acolytes incompétents.

Ils ont dû certainement payer ces femmes guinéennes qui sont braves, mais comme tout le monde le sait, sont illettrées. Quand vous êtes dans un pays miséreux comme le nôtre, il est très simple à travers 50.000 francs guinéens par femme de leur faire ce que l’on veut.

Ce qui reste clair, c’est qu’il n’y aura pas un troisième mandat. On ne peut pas en vouloir à ces bonnes femmes-là qui souffrent au quotidien. Il faut dire à Alpha Condé et ces politiciens qui l’entourent, que ça ne sert à rien de manipuler ces braves femmes parce qu’aujourd’hui le monde est réel. 10 ans de souffrance, de misère sociale, il est clair et certain que personne n’a les yeux dans le sac. On voit tous, on sait leur incapacité à apporter ce bonheur auquel le peuple de Guinée aspire ».

Siba Guilavogui pour Guineematin. com
Tel: 620 21 39 77/662 72 05 31

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