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Prix de l’Excellence : 10 professionnels de santé distingués pour leur combat quotidien

Dix (10) professionnels de la santé ont reçu des satisfecits hier jeudi, 14 mars 2019, des mains de l’ONG La Tabala. La remise de ces prix de l’Excellence Dr Gabriel Sultan a eu lieu dans la salle des fêtes de l’Université Gamal Abdel Nasser de Conakry, en présence de certaines personnalités et de plusieurs étudiants des Facultés de Médecine et de Pharmacie de cette Université, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

C’est à la suite d’une enquête que l’ONG La Tabala a menée dans plusieurs structures sanitaires, en 2018, que ces dix (10) professionnels de santé ont été distingués. Il s’agit de cinq (5) médecins, trois (3) pharmaciens, un (1) laborantin et un (1) infirmier. Une initiative de l’ONG La Tabala qui s’inscrit dans le cade de son programme d’appui à l’amélioration du système de santé en Guinée.

Pour Abdoulaye Kaba, président de ladite ONG, la remise de ce Prix d’excellence, Dr Gabriel Sultan est un signe de reconnaissance, de récompense et de motivation pour les personnalités qui se sont distinguées dans leurs services respectifs. « Vous avez vu dans l’historique, Dr Gabriel Sultan est un homme qui a consacré toute sa vie non seulement à promouvoir la santé en Guinée, mais aussi le bien-être des guinéens.

Donc, nous avons mené des enquêtes autour des personnalités de la médecine. Et les enquêtes ont révélé que cet homme a fait quelque chose qui est différent des autres. Puis, nous avons trouvé que des personnalités se sont fait remarquer positivement dans leurs différents services.

C’est pourquoi, nous avons voulu, dans le cadre de la promotion du système de santé en République de Guinée, décerner un prix au nom d’un homme qui s’est investi en faveur de la santé des populations guinéennes, à des personnalités qui ont aussi preuve d’excellence dans leur travail », a fait savoir monsieur Kaba.

Par ailleurs, le président de l’ONG, lui-même bénéficiaire d’un satisfecit donné par le CNOSCG pour ses innovations, a fait ressortir les perspectives. « D’abord, nous allons mettre en place un conseil consultatif qui va amender les critères de choix pour les prochaines enquêtes, puisque nous, nous sommes là comme un organe de propagande, nous allons faire la propagande.

Ensuite, toujours dans le cadre de la promotion de la santé, nous avons mis en place une commission qui travaille actuellement sur un projet portant sur le respect de l’éthique, de la déontologie et de la responsabilité médicale dans le structures sanitaires du pays », a expliqué Abdoulaye Kaba.

Dans la foulée, Dr Dansa Kourouma, président du Conseil National des Organisations de la Société Civile Guinéenne (CNOSCG), a indiqué qu’on ne peut pas mettre en place un système de santé robuste sans investir dans l’éducation de la population. « C’est pourquoi nous société civile, nous estimons que la Guinée n’est pas malade parce qu’il n’y pas de médecins. La Guinée est malade parce que l’environnement n’est pas propre. Alors, promouvoir la santé, promouvoir les médecins, distinguer les médecins, c’est une façon de redonner à la société son rôle…

Parce que, plus vous éduquez la population, plus la promotion de la santé trouve du terrain. Donc, une fois encore nous, nous estimons que, c’est une analyse déjà faite par l’OMS, les médecins et les hôpitaux n’interviennent dans l’offre, dans la santé que dans l’ordre de 15 à 17 % des cas. Vous vous imaginez, 45 % c’est l’environnement, c’est l’eau potable et c’est l’habitude de vie », a fait savoir Dr Dansa Kourouma.

Cependant, le président du CNOSC a déploré le fait que les personnalités ayant excellé dans leurs domaines ne soient reconnues qu’après leur mort. « La Guinée a des problèmes. Les Guinéens ne célèbrent que les morts. Quand on est vivant, vos mérites sont bafoués. La culture de l’excellence passe inévitablement par la reconnaissance du mérite de quelqu’un à son vivant.

Il ne faut pas attendre qu’on soit allongé au palais du peuple pour faire des symposiums ronflants. Il faut reconnaître ses mérites à son vivant, ça aura de l’influence sur son espérance de vie. Et ça va l’aider à amplifier les bonnes actions. Mais, si vous le faites après sa mort, cela s’appelle tout simplement de l’hypocrisie », a déploré Dansa Kourouma.

A noter que les récipiendaires ont remercié les l’ONG La Tabala, structure organisatrice de l’événement, et ont promis de s’investir davantage dans l’amélioration et le renforcement du système de santé de la République de Guinée.

Mamadou Bhoye Laafa Sow pour Guineematin.com

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