La campagne de distribution gratuite du Praziquantel et l’Albendazole, des médicaments censés lutter contre les parasites chez les enfants âgés de 5 à 14 ans, continue de créer la psychose dans les écoles guinéennes. Après Coyah et de Dubréka et Fria hier, c’est Koundara qui a connu un vent de panique ce mardi, 19 mars 2019, a appris sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.
La psychose était de taille hier lundi à Coyah, Dubréka et même à Fria, où l’administration de déparasitant à des écoliers a failli tourner au drame. La nouvelle s’est répandue comme une trainée de poudre. C’est dans ce sens qu’un vent de panique s’est emparé de la commune urbaine de Koundara, ce mardi. Les parents d’élèves ont pris d’assaut les écoles pour chercher leurs enfants.
Selon le Directeur Préfectoral de l’Education de Koundara, joint au téléphone, un mouvement de panique a bien été constaté dans la ville. A en croire Ben Soriba Camara, tout est parti d’une folle rumeur selon laquelle des vaccins devaient être administrés aux élèves de Koundara. « C’est effectif, il y a eu un mouvement de panique dans les écoles, qui a amené les parents d’élèves à envahir les concessions scolaires pour sortir leurs enfants de là.
Moi, j’ai directement ordonné aux directions des écoles de libérer les enfants. C’est une panique née d’une fosse rumeur suite à ce qui s’est passé à Coyah et à Dubréka. Les gens, sur les réseaux sociaux, ont fait les lectures, on a diffusé au niveau de certains parents qui ont même rapporté qu’une école de Koundara a été atteinte de ça. Ce qui est faux.
Là-dessus, le préfet et moi, nous sommes allés sur le terrain, on a constaté dans toutes les écoles qu’aucun agent de santé n’est arrivé dans une école. A postériori d’ailleurs, aucun produit lié à une vaccination n’est arrivé à Koundara», a-t-il précisé.
Par ailleurs, Ben Soriba Camara a dit que la situation s’est calmée et qu’une réunion a été tenue entre élus locaux, le préfet et les religieux afin de sensibiliser les parents d’élèves de la nécessité de laisser leurs enfants reprendre le chemin de l’école dès demain, mercredi. « Après ce mouvement, il était nécessaire qu’on réunisse les élus locaux, les services de sécurité. Nous sortons maintenant (13h 50) de cette réunion.
Il a été décidé, chacun en ce qui le concerne, de faire une large sensibilisation au niveau de la radio communautaire, au niveau des mosquées. Parce que le mouvement avait envoyé même les élèves du secondaire public à aller déloger les élèves de certaines écoles privées qui n’avaient pas connu ce problème. Nous rassurons les populations, les parents d’élèves que ces rumeurs sont nulles et de nul effet. Ce n’est pas vrai. Nous les exhortons à laisser leurs enfants aller à l’école ».
Egalement interrogé par Guineematin.com, Mohamed Somparé, le directeur de l’hôpital préfectoral a dit que Koundara n’est même pas concerné par cette campagne de vaccination. Selon lui, c’est avec un grand étonnement qu’il a appris ce mouvement de panique dans la préfecture.
« La campagne n’a pas eu lieu à Koundara. Comme les gens ont appris dans les réseaux sociaux, ils sont allés chercher leurs enfants dans les écoles. Ce qui a créé la panique. Koundara n’était même pas concerné par cette vaccination. C’est Fria, Dubréka et Coyah qui étaient concernés par la campagne », a précisé le premier responsable de l’hôpital de Koundara.
Ibrahima Sory Diallo pour Guineematin.com
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