Elections législatives : le président de la CENI veut que le processus soit informatisé

Comme annoncé précédemment sur Guineematin.com, la CENI poursuit sa série de rencontres, entamée hier jeudi, avec les acteurs politiques guinéens. Pour la journée de ce vendredi, 22 mars 2019, l’Organe de Gestion des Elections (OGE) s’est entretenue avec la Convergence de l’Opposition Démocratique (COD). Selon maître Amadou Salifou Kébé, président de la CENI, ces rencontres s’inscrivent dans le cadre des préparatifs des élections législatives prochaines.

Dans son intervention, Me Amadou Salifou Kébé a indiqué que les échanges de ce vendredi ont porté notamment sur les thèmes concernant l’organisation des élections. « En fait, c’est de venir discuter de nos problèmes, écouter les leur et débattre, quelles sont les solutions que nous allons adopter pour avancer ensemble.

Vous savez, sans concertation, le processus électoral n’avance pas. Donc, nous avons pu faire le choix de la concertation, de la discussion, pour pouvoir s’entendre sur le minimum que nous pouvons faire et trouver des solutions idoines pour la bonne organisation des élections, surtout les élections législatives à venir », a-t-il expliqué.

Parlant des problèmes qui ont été soulevés lors des échanges, le président de la CENI indique qu’il y a eu par exemple le rapport d’audit du fichier électoral qui a fait ressortir un ensemble de recommandations qui doivent être prises en compte. « Nous en avons discuté avec les acteurs et nous continuons à discuter avec les autres acteurs.

Il y a également la participation des acteurs, des éléments politiques dans les structures de la CENI en partant des démembrements jusqu’aux comités et cellules que nous mettons en place sur le terrain pour aider à faire avancer le processus électoral.

Nous avons fait le plaidoyer pour que les acteurs qui vont être choisis, les éléments que les acteurs vont nous envoyer, soient des gens qui savent lire et écrire au-moins et qui comprennent le processus électoral. C’est un des problèmes que nous avons. Sur le terrain, on nous envoie souvent des gens qui sont assez peu compétents ou assez peu lettrés en français pour comprendre ce dont nous parlons ».

En outre, maître Amadou Salifou Kébé a réaffirmé son souhait de passer du manuel à la technologie lors des prochaines élections. Cela permettra, précise-t-il, de sécuriser davantage les données. « Il n’y a pas de détails parce qu’il n’y a pas de technologies utilisées dans les élections dans notre pays. En dehors de la consolidation du fichier électoral, qui est protégé par un système informatique, aucun autre système n’est utilisé dans le processus électoral.

Que ça soit la remontée des données lors du recensement des électeurs, de l’enrôlement des électeurs, jusqu’à la remontée des résultats des votes, aucune technologie n’est utilisée. C’est le document physique que nous prenons souvent pour traverser toute la Guinée, venir jusqu’à Conakry parfois pour les déposer.

Nous voulons trouver un palliatif à cela. Soit, utiliser les deux systèmes : le physique et l’informatique, ou en tout cas, trouver un système qui garantirait l’intégrité des résultats jusqu’à la base de Conakry pour la fiabilité de tout cela », indique-t-il.

Ibrahima Sory Diallo pour Guineematin.com

Tél. : (00224) 621 09 08 18

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