Siguiri : le parquet veut collaborer avec la société civile pour limiter les infractions à la loi

Le Parquet du Tribunal de Première Instance de Siguiri continue sa série de rencontres avec les différentes couches sociales de la ville. Après les sages, les brigades de surveillance, les huissiers, le procureur de la République, Alghassimou Diallo, était en conclave avec les acteurs de la société civile, ce vendredi 22 mars 2019. Les échanges ont porté sur la collaboration que le Parquet compte avoir avec ces acteurs sociaux, rapporte le correspondant de Guineematin.com qui était sur place.

Le procureur de la République de Siguiri entend œuvrer pour faire en sorte que cette ville soit une cité où la loi est respectée, où les infractions de toutes sortes sont très rares. C’est pourquoi, outre la répression du banditisme et la criminalité, Alghassimou Diallo veut s’attaquer aux racines des problèmes. D’où ces rencontres avec les couches sociales de la ville.

Pour ce qui est de la société civile, le Parquet souhaite collaborer avec elle pour empêcher la commission de certaines infractions. « La société civile a une vocation apolitique, une vocation qui veut que la société civile soit une structure de veille, une case de veille et une structure avant-gardiste. La collaboration qui doit exister entre votre structure et la justice, c’est ce qui sera au centre de cette rencontre.

Je veux que nos échanges tournent autour de cette collaboration puisque dans beaucoup de préfectures, les procureurs que nous sommes, nous nous appuyons plus sur la société civile pour la prévention des infractions à la loi pénale, c’est à dire la sensibilisation que vous devez faire pour qu’il y ait moins d’infractions.

Ensuite, la sensibilisation que vous devez faire pour qu’il y ait moins de conflits communautaires. Cette sensibilisation, vous devez la faire en principe au niveau des écoles et les autres lieux publics. Parce que la plupart des infractions à la loi pénale, sont des œuvres des jeunes.

Bien entendu, je n’occulte pas le fait que certains vieux commettent des infractions à la loi pénale. Ici, j’ai même vu des imams qui commettent des infractions à la loi pénale. Donc, si le dialogue est permanent entre nous et la ligne est bien tracée, nous pouvons s’appuyer sur vous pour réussir en grande partie la mission régalienne pour laquelle nous sommes là », a déclaré le procureur Alghassimou.

Les activistes de la société civile présents à rencontre ont salué cette initiative et promis de collaborer avec le Parquet pour l’atteinte de ses objectifs.

De Siguiri, Bérété Lancéï Condé pour Guineematin.com

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