Viol sur un bébé de 2 ans : une peine de 20 ans de prison requise contre Elhadj Koroma

Dans les nombreux dossiers criminels en cours de jugement au Tribunal de Première Instance de Dixinn, les cas de viol figurent en bonne place. Les juges se montrent très stricts dans l’application de la loi face à de tels actes. C’est dans ce cadre qu’Elhadj Koroma, accusé de viol sur un bébé de deux ans, a comparu ce lundi 25 mars 2019. Le procureur a requis une peine de 20 ans de réclusion criminelle contre l’accusé, a appris sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Au cours des débats, Elhadj Koroma a systématiquement nié les faits.

La partie civile, représentée par Amara Conté, le papa du bébé, a expliqué les circonstances dans lesquelles il a retrouvé sa fille, âgée de 5 ans aujourd’hui. « C’est le mari de ma sœur qui a envoyé Elhadj pour qu’il vive avec nous. Il était 23 h quand Elhadj Koroma est venu frapper à la porte. J’ai ouvert, il est parti se coucher directement dans la chambre. Ce jour, ma fille et moi, nous sommes restés au salon.

C’est à 2 h du matin que j’ai entendu un énorme cri de ma fille qui m’a réveillé. Je ne l’ai pas trouvée à côté de moi. Je me suis dirigé vers la chambre. J’ai trouvé Elhadj arrêté, tout nu, à côté de ma fille qui était nue. Le pampers qu’elle portait était déchiré, éparpillé au sol. J’ai pris ma fille, qui pleurait à chaudes larmes, qui tremblait.

C’est ainsi que j’ai amené ma fille à l’hôpital. Ils ont confirmé qu’elle a été violée. J’ai voulu en finir avec Elhadj, mais les voisins m’ont dit de porter plainte. C’est ce que j’ai fait et on est ici aujourd’hui. Je veux que justice soit rendue », a dit le père de la victime.

Après les débats, on est passé aux plaidoiries et réquisitions des parties au procès.

L’avocat de la partie civile, maître Frédéric Loua, a demandé réparation des préjudices causés par les actes de l’accusé et d’appliquer la loi qui s’impose.

Le procureur de la République près le Tribunal de Première Instance de Dixinn, Sidy Souleymane N’Diaye, a rappelé qu’après avoir commis le viol, il a été retrouvé une boisson alcoolisée et des comprimés aphrodisiaques dans les poches du pantalon d’Elhadj Koroma. « Monsieur le président, Elhadj Koroma s’est permis d’utiliser du beurre de karité pour faire sa sale besogne sur un ange ; oui, un ange. Parce que tous les bébés sont des anges. Il l’a violé.

Mais, qui pourrait accepter de tolérer un tel comportement ? La place de Koroma est dans un centre de détention qu’on appelle maison centrale et dans le quartier des condamnés criminels de la maison centrale de Conakry ou de toute autre maison centrale du territoire national. La personnalité de cet individu ne dégage aucun remord. Vous avez suivi, pendant son interrogatoire, rien ne s’est dégagé de son visage. Il a eu la même attitude constante.

Il serait grave que vous ne preniez pas des mesures rigoureuses contre de pareils individus. Son acte a heurté toute la population. Au moment des faits, Elhadj Koroma était dans un état d’ébriété manifeste. Je requiers de le retenir dans les liens de la culpabilité et de le condamner à 20 ans de réclusion criminelle, avec une période de sûreté de 10 ans », a demandé le procureur.

De son côté, l’avocat de la défense, maître Abou Camara, a trouvé sévère cette réquisition du ministère public. Il a ensuite soulevé le manque de preuves formelles contre son client. C’est pourquoi, maître Camara va demander au juge de renvoyer son client des fins de la poursuite pour infraction non constituée.

L’affaire a été renvoyée au 1er avril 2019 pour décision être rendue.

Salimatou Diallo pour Guineematin.com

Tél:224623532504

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