Accueil A LA UNE Conakry : 32 journalistes à l’école de la lutte contre le paludisme

Conakry : 32 journalistes à l’école de la lutte contre le paludisme

La capitale guinéenne s’apprête à vivre au rythme d’une vaste campagne de distribution gratuite de Moustiquaires Imprégnées à Longue Durée d’Action (MILDA). En prélude à cette activité prévue du 10 au 19 avril 2019, les responsables du projet StopPalu+ en collaboration avec le Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLS) ont conféré ce lundi, 8 avril 2019, avec une trentaine des journalistes guinéens au CHU Donka, a constaté sur place Guineematin.com à travers deux de ses reporters.

Au cours de cette entrevue, il a été essentiellement question de plusieurs points, des symptômes du paludisme à ses conséquences en passant par ses moyens de lutte et les stratégies mises en place par le projet StopPalu+ pour réussir la campagne de distribution des MILDA.

Philip Sedlak

Selon Philip Sedlak, conseiller en communication au projet StopPalu+, l’une des conséquences majeures du paludisme est l’absentéisme dans les activités qui cause énormément de problèmes dans les familles. « Quelqu’un qui ne travaille pas, ne peut pas avoir de salaire pour payer ses produits. Ou bien, si c’est dans le cadre d’un enfant, il peut rater une année scolaire. Tout cela se reflète dans la vie de la famille. C’est dangereux parce que ce n’est pas reconnu par les gens. Et, la plus part des guinéens pense que le palu fait partie de la vie. Ils ne pensent pas que cette maladie peut-être éliminée, alors qu’il est possible de le faire », a-t-il précisé.

Par ailleurs, le conseiller en communication au projet StopPalu+ a fait savoir que l’impact du paludisme se fait ressentir énormément dans l’économie de notre pays. En 2004, explique-t-il, plus de 2 millions 350 mille journées de travail étaient perdues par les malades et 1 million 750 mille journées par les accompagnateurs ; et, le coût financier s’élève à plus de 54 millions GNF, dont 83% sont supportés par les ménages et la prévention (moustiquaires, chimio prophylaxie, spirales, pulvérisation intra domiciliaire).

Dr Mariama Gobicko Diallo

Revenant sur les objectifs visés par la campagne de distribution des MILDA, Dr Mariama Gobicko Diallo, chargée de la communication au projet StopPalu+, a indiqué que cette activité commencera à Conakry par dénombrement dans la période allant du 10 au 19 avril 2019. « Nous avons réuni les médias pour leur expliquer le processus de la campagne, puis échanger sur les messages à véhiculer afin que les communautés adhèrent à ce dénombrement. L’objectif est que 100% des ménages de Conakry soient dénombrés. C’est pourquoi, nous voulons que les médias s’impliquent pour informer les communautés sur l’importance de l’utilisation de ces moustiquaires et surtout pour qu’ils soient utilisés parce que nous avons constaté à Conakry un faible taux d’utilisation des moustiquaires », a-t-elle révélé.

A en croire Dr Gobicko, les climatiseurs et les ventilateurs sont insuffisant pour éviter la piqûre des moustiques. « Que nous ayons des climatiseurs ou des ventilateurs, il faut dormir sous moustiquaire parce qu’il ne faut pas oublier qu’en Guinée, nous sommes dans une zone endémique où nous avons le paludisme de janvier à décembre. Et, la moustiquaire est le premier moyen de lutte contre le paludisme », a-t-elle prévenu.

Rappelons que selon les statistiques fournies aux journalistes, avant l’utilisation des ces moustiquaires, en 2012, le taux de prévalence du palu en Guinée était de 44% et qu’en 2016 ce taux est descendu à 15%. L’objectif du gouvernement est d’aller à la pré-élimination du paludisme d’ici 2022 en réduisant 75% du paludisme d’ici cette année afin que la Guinée soit sur la phase de pré-élimination.

Alpha Assia Baldé et Fatoumata Diouldé Diallo pour Guineematin.com

Tél : 622 68 00 41

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