Nouvelle grève dans l’école guinéenne ? « On a déposé l’avis de grève », dit Aboubacar Soumah

On se dirige vraisemblablement vers une nouvelle crise au sein du secteur éducatif guinéen. Au cours d’un entretien qu’il a accordé à Guineematin.com, ce mardi 09 avril 2019, le secrétaire général du SLECG a annoncé le déclenchement d’une grève générale et illimitée à partir de demain.

Selon Aboubacar Soumah, si aucune décision relative à l’application du protocole d’accord signé en décembre dernier entre le SLECG et le gouvernement n’est prise jusqu’à 18 heures, les cours seront arrêtés dans toutes les écoles guinéennes dès demain, mercredi 10 avril 2019.

« On a déjà déposé l’avis de grève au niveau de tous les départements concernés, et on est en train de distribuer maintenant au niveau de toutes les écoles. On a appris que le gouvernement est en conseil interministériel, on attend donc le résultat de cette rencontre. Si le résultat est positif, on informera pour suspendre la grève. Mais, si jusqu’à 18 heures on n’a pas de résultat, on maintient notre position », a indiqué le leader du SLECG.

Et cette fois, les responsables du syndicat des enseignants ont décidé d’adopter une nouvelle stratégie, si cette grève est maintenue. « Tous les travailleurs iront dans leurs lieux de service mais pas pour travailler. Et cette fois-ci, le SLECG sera accompagné par l’USTG et toutes fédérations membres de cette centrale syndicale.

Je pense que le gouvernement a signé le protocole en tenant compte du caractère d’applicabilité du protocole. Il n’y a rien dans ce protocole qui est impossible d’être appliqué par le gouvernement. Donc si le gouvernement n’a rien fait, c’est le gouvernement lui-même qui constitue le blocus », a déclaré Moustapha Soumah, membre de la cellule de communication du SLECG.

Les heures qui suivent seront donc décisives pour le gouvernement guinéen, pris entre deux « feux ». D’un côté, le SLECG qui menace de partir en grève pour exiger le recensement des enseignants du supérieur comme ce fut le cas au niveau du pré-universitaire, et de l’autre, le SNAESURS qui menace aussi d’aller en grève au cas où le gouvernement accédait à la revendication du SLECG.

Alpha Fafaya Diallo pour Guineematin.com
Tel. 628124362

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