Recrutement dans l’armée : 38 cas de démission, des tricheurs mis aux arrêts à Faranah

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Lancés le dimanche, 7 avril 2019, au village Baliany, dans la commune urbaine, les tests physiques des épreuves de présélection, ou épreuves d’admissibilité, pour le recrutement dans l’armée guinéenne se poursuivent à Faranah. La distance de huit (8) kilomètres à parcourir en quarante cinq (45) minutes, compliquée pour nombre de postulants, est devenue source de désillusion pour certains d’entre eux qui ont décidé de jeter l’éponge, rapporte le correspondant de Guineematin.com basé dans la préfecture.

Le test physique de présélection pour le recrutement dans l’armée se poursuit à Faranah non sans peine pour les candidats. Même si des cas de morts ne sont pas enregistrés comme c’est le cas ailleurs, de nombreux jeunes gens ont été éprouvés par le test physique au point d’abandonner. Pour la première journée, ce sont 13 candidats, dont 2 filles, qui ont été admis à l’hôpital régional. Pour la course de la deuxième journée du lundi 8 avril, 19 garçons ont été admis à l’hôpital. Hier mardi, six autres candidats ont été également reçus au centre hospitalier.

Au terme de trois jours de course, ce sont 38 candidats, dont 2 filles, qui ont décidé de jeter l’éponge en plein test. Ils ont été incapables d’atteindre la ligne d’arrivée de huit kilomètres pour les garçons et six pour les filles.

Selon nos informations, les démissionnaires évoquent des contractures musculaires, des crampes et échauffement des pieds, etc. Ces candidats démissionnaires ont tous été admis aux urgences de l’hôpital régional de Faranah par la Croix-Rouge où ils ont reçu des soins intenses.

Interrogé par notre reporter, le médecin Aide-Santé et Surveillant des urgences de l’hôpital régional de Faranah, Ibrahima Solo Condé, a dit que ces abandons sont dus au manque d’exercices physiques des jeunes. « Les gens ne font pas assez d’exercices physiques, sinon c’est des jeunes. C’est un manque d’entraînement. L’hôpital n’a pas enregistré des cas graves. Nous, on ne peut pas appeler ça des cas graves, parce qu’on pouvait maîtriser et on a maîtrisé. Parmi ces cas qu’on a reçus aujourd’hui, il y avait un seul cas inquiétant, mais on l’a réanimé. Il a mangé devant nous. Maintenant là, il est au lit avec les parents. Il est en train de manger. Les paramètres sont bons. Nous avons réalisé sa glycémie, tout est bon. C’était le seul cas, sinon tout le reste, on n’a pas fourni d’efforts. Parce qu’il faut les ventiler, il faut leur donner de l’eau et du sucre », a expliqué monsieur Condé.

Dans cette première phase de recrutement, des cas de tricherie ont été enregistrés à Faranah. Une information relayée par Florentin Sagno, secrétaire général chargé des affaires administratives de la préfecture sur les ondes de la radio rurale locale. « Il y a des gens qui partent se cacher en brousse avec leurs motos pour transporter les candidats par moto. La main a été mise sur 5 de ces motards. Vous en entendrez les échos. Leur jugement sera fait à la maison des jeunes et la radio rurale prendra part pour que tout le monde soit informé. Parce que, si tu te dis sourd, il faut qu’on te prouve que tes oreilles sont en bonne et due forme et que tu as fait exprès. Le préfet a donné l’ordre de déposer ces motos au niveau du procureur de la République près le tribunal de Faranah », a expliqué monsieur Sagno.

A Faranah, 3600 candidats sont en compétition pour 250 places en présélection.

De Faranah, Bangoura Mamadouba pour Guineematin.com
Tel : 00224 620 24 15 13

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