Recensement des enseignants : « il y a encore des bisbilles »

Une semaine après le déclenchement de la dernière grève des enseignants par le SLECG, l’USTG, centrale dont est membre le syndicat des enseignants, a organisé une conférence de presse ce mercredi, 17 avril 2019, à son siège, situé à Kaloum. C’était pour expliquer les raisons qui ont conduit au déclenchement de cette autre grève et sa suspension, a constaté Guineematin.com à travers ses reporters qui étaient sur place.

Contrairement à la grève des enseignants qui a eu lieu en début, cette dernière n’aura duré qu’un seul jour. Elle a été suspendue au lendemain de son déclenchement par le SLECG. S’exprimant sur la question, Abdoulaye Sow, le secrétaire général de l’USTG, a rappelé que c’est le refus du ministre de l’enseignement supérieur, Abdoulaye Yéro Baldé, d’appliquer le protocole d’accord signé en janvier dernier entre les syndicats et le gouvernement, qui a poussé le SLECG, appuyé par l’USTG, à déclencher cette nouvelle grève.

Mais, souligne-t-il, le ministre a finalement accepté d’appliquer les points de l’accord qui concernent son département. Et, c’est pourquoi, cette dernière grève a été aussitôt suspendue. « Je puis vous rassurer que c’est à la suite de cette grève que le ministre de l’enseignement supérieur nous a envoyés un courrier en bonne et due forme pour demander à ces démembrements d’accepter le recensement (des enseignants, ndlr) au sein de son département. Et, un autre courrier rétablissant ceux (les enseignants) qui ont été mutés arbitrairement pour faits de grève à leurs postes initiaux (…) Nous l’avons accepté et nous avons suspendu la grève» a-t-il indiqué.

Abdoulaye Sow

Abdoulaye Sow ajoute que malgré ces décisions du ministre Yéro Baldé, quelques problèmes sont enregistrés encore dans le recensement des enseignants du supérieur. Toutefois, il espère que l’opération se passera dans les meilleures conditions. « Il y a encore des bisbilles au niveau du recensement dans l’enseignement supérieur. Mais, nous estimons que ça va se régler. Nous estimons que le président de la commission en charge de cet assainissement, monsieur Bano Barry, est à la hauteur de la tâche qui lui est confiée. Et nous estimons qu’il va persévérer pour nous donner un document assaini dans l’intérêt de toutes les parties », a-t-il dit.

Le camp Abdoulaye Sow a profité aussi de l’occasion pour évoquer la cacophonie à la tête de la centrale syndicale, avec deux bureaux rivaux se réclamant tous de l’USTG. Pour Aboubacar Soumah, secrétaire général du SLECG et secrétaire général adjoint de l’USTG, il n’y a qu’un seul bureau légal et légitime de l’USTG. C’est pourquoi, il menace de porter plainte contre le camp d’en face s’il continue à parler au nom de l’USTG. « L’USTG dissidente, ce sont des syndicats fantômes créés par le pouvoir rien que pour se dresser devant nous au cas où on se lèverait pour des revendications telles que nous le vivons aujourd’hui.

Cette dissidente, si toutefois, elle ne change pas le label USTG et elle continue à parler au nom de l’USTG, nous porterons plainte au niveau du BIT, de l’OIT, de la CSI et de toutes les institutions nationales et internationales qui sont capables d’apporter leur contribution. Nous possédons le siège, nous avons le logo, notre compte est débloqué, nous possédons notre adresse mail, tout est à notre niveau. On ne sait pas qu’est-ce qui fait que ces dissidents continuent à se faire appeler USTG », a laissé entendre Aboubacar Soumah.

Saidou Hady Diallo et Fatoumata Diouldé Diallo pour Guineematin.com

Tél. : 620 589 527/654 416 927

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