Bah Ousmane se fâche : « on veut nous manquer du respect… on ne l’acceptera pas »

Le président de l’UPR, Elhadj Bah Ousmane n’est pas du tout content des réactions qui ont suivi sa récente sortie dans laquelle il a menacé de démissionner de son poste de ministre conseiller du président de la République, si son parti ne parvenait pas à récupérer la mairie de Leymiro, dans la préfecture de Pita.

Le président de l’Union pour le Progrès et Renouveau a répondu aux réactions de ses « détracteurs », tout en éclaircissant ses propos tenus une semaine auparavant. C’était à l’occasion de l’assemblée générale de son parti, le samedi 20 avril 2019, à Conakry.

Décryptage !

« Je constate que des stratégies sont développées par nos détracteurs pour nuire à ce parti. Je crois qu’ils doivent se tenir tranquille. Ils doivent arrêter maintenant. Puisqu’ils vont se fatiguer à cause de la sagesse qui va s’imposer en eux. Quoi qu’ils fassent, qu’ils le retiennent bien, l’UPR existe et il existera, ils n’y pourront rien malheureusement pour eux…

Aux journalistes ici présents, je vous demande de traduire exactement ce que je dis. Si vous ne le faites pas, nous vous ferons des reproches. En tant que responsable, j’assume tout ce je dis. Vous devez comprendre qu’on ne peut pas effrayer un BAH Ousmane qui a été dans l’opposition avec un pouvoir militaire des années durant. Ce n’est pas maintenant que je vais avoir peur d’exprimer mes opinions…Donc si je dis une chose, je suis capable de la répéter partout s’il le faut. J’assume ce que je dis mais ne me faites pas dire ce je n’ai pas dit.

Ce qui reste clair, le parti UPR est créé en tant qu’instrument de conquête du pouvoir à tous les niveaux. De la base au sommet. Personne ne peut me reprocher de cela. Nous sommes en démocratie. Personne ne peut me reprocher de nous allier à des entités politiques avec lesquelles nous partageons des points de vue. Personne aussi ne peut me reprocher de mettre fin à une alliance, si nos avis divergent. Voilà ce qu’on appelle un parti responsable. Et, tant que je serai président de ce parti, je proposerai une ligne de conduite au Bureau Exécutif. Si celle-ci est partagée, je la défendrai vaille que vaille.

Cette semaine, il a été dit partout que Bah Ousmane va démissionner…Je ne pense que ce soit ça que j’ai dit samedi dernier. Ce que j’ai dit, nous avons acquis un conseil communal, nous devons le défendre. Une mairie dirigée par l’UPR. Le maire de Leymiro est décédé. Nous avons dit que nous livrons combat pour qu’il soit remplacé par quelqu’un de l’UPR. J’avais dit que nous avons mené des démarches et celles-ci n’avaient pas abouti jusqu’au moment où je parlais mais que nous allions continuer.

J’ai dit quelque chose et je le répète : le maire de Leymiro qui est issu de l’UPR, le président de l’UPR que je suis sommes au même niveau. Parce que si je n’avais pas un Leymiro et d’autres localités comme ça, je n’allais pas avoir un parti qui s’appelle UPR. Je n’allais pas avoir un parti qui s’impose encore pour aller dans une alliance, et pour illustrer cette alliance, on donne des fonctions au président du parti et à d’autres responsables du parti. Donc, c’est vous qui avez donné cela, c’est vous qui avez engendré cela.

Donc on doit vous prioriser puisque vous aussi, votre parcelle de responsabilité, vous l’exercez au bas de l’échelle…c’est pourquoi, nous allons nous sentir au même niveau que vous. Parce que s’il n’y a pas un, il n’y a pas deux, il n’y a pas trois. Donc, c’est la base d’abord et ainsi de suite. Voilà ce que j’ai dit et je le répète : on va défendre ce qu’on a obtenu. Et c’est légitime de réclamer, on va réclamer et on va l’obtenir insha Allah.

Maintenant si certains, nos détracteurs, se saisissent de cela pour mélanger les pédales, ou alors nous faire remarquer peut-être que nous en faisons de trop, on commence à égrener, vous avez des ministres d’Etat, des gouverneurs, des préfets, …C’est vrai, on a deux ministres d’Etat, un gouverneur, des préfets. Mais comment on a eu cela ? On n’a insulté quelqu’un pour avoir cela ? Qu’est-ce qu’on a fait ? On a préféré aller avec quelqu’un, on nous a insultés, on nous a frappés et détruit nos maisons pour avoir ça.

On l’a mérité oui non ? On méritait plus, il faut égrener alors. S’il faut faire le décompte, on fait le décompte. Un parti comme le nôtre qui a pris cette décision historique comme celle que nous avons prise, on doit avoir un traitement privilégié. Qu’est-ce qu’on n’a pas dit du président du parti ? Qu’est-ce qu’on n’a pas dit de vous ? Mais ce sont ces gens-là qui nous insultaient hier, qui ont détruit nos maisons, nos véhicules et blessé certains parmi nous qui viennent faire je ne sais quoi pour obtenir des places et on nous insulte à cause de cela encore ?

On veut nous manquer du respect, mais jamais, on ne l’acceptera pas. J’affirme en toute liberté, que c’est sans condition aucune, que nous sommes allés avec notre allié. Si l’alliance nous rapporte des fonctions, c’est tout à fait normal à cela et on n’a pas de leçons à recevoir de qui que ce soit. A ceux qui ont écrit, je voudrais leur demander de mettre dans un plateau de la balance le nombre de postes qu’on nous a donnés et l’importance de la décision historique que nous avons prise ici en août 2010. On verra de quel côté ça va peser… ».

Propos recueillis par Abdallah BALDE pour Guineematin.com

Tél : 628 08 98 45

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