Gaoual : l’association des jeunes espoirs de Koumbia organise la 1ère édition de leur Ziarra

Organisée par l’association des jeunes espoirs de Koumbia (AJEK), la première édition de la ‘’Ziarra’’ de Koumbia (préfecture de Gaoual), s’est tenue du 18 au 20 avril 2019 à ‘’Hackoudè-Tchiankoï, en présence de plusieurs personnalités dont les ministres Thierno Ousmane Diallo du Tourisme et Amara Somparé de la Communication, rapporte l’envoyé spécial de Guineematin.com à Koumbia.

Pendant trois jours, cet évènement à caractère religieux, culturel, social et scientifique a réuni une foule cosmopolite autour des valeurs de l’islam et de la vie en société. L’occasion a également été mise à profit pour promouvoir la tolérance, le partage, la solidarité et l’acceptation mutuelle des fils et filles de Koumbia pour le développement de leur commune rurale en particulier et la préfecture de Gaoual en général.

C’est avec le slogan « Tous ensemble pour une préfecture de tolérance et de partage » que la première édition de la Ziarra a été lancée le jeudi dernier, 18 avril 2019, à la place publique de ‘’ Hackoudè-Tchiankoï’’. Au cours de cette manifestation à dimension religieuse et culturelle, le Saint et noble Coran a été lu 313 fois, des prières et des bénédictions ont été formulées pour la paix, la tolérance, la solidarité et le développement de la sous-préfecture de Koumbia.

Egalement, des conférences islamiques et scientifiques, axées sur la place de l’éducation dans la religion, le savoir vivre dans nos foyers, la tolérance, l’union, l’amour et le partage au sein de la communauté ou encore les violences basées sur le genre, la scolarisation de la jeune fille et la protection de l’environnement ont été tenues à la satisfaction du public.

Yaghouba Diallo

« Cette Ziarra est une occasion pour les fils de Koumbia en particulier et de Gaoual en général, de se retrouver et parler de développement, implorer la grâce divine pour pallier les problèmes auxquels nous sommes confrontés. C’est la première fois à Koumbia, à travers une Ziarra, que les gens se retrouvent comme ça dans la fraternité. Des gens qui ne s’adressaient pas la parole sont là, aujourd’hui, et ils parlent de développement. Donc, nous souhaitons changer l’image de Koumbia en procédant par la promotion de l’éducation, de l’islam, du leadership, de la citoyenneté, de la culture à la base, de la sensibilisation de la nouvelle génération pour la promotion de la paix durable. Et, pour atteindre ces objectifs, nous lançons un appel solennel à tous les jeunes de Koumbia de rejoindre notre association (AJEK). Nous demandons aussi le soutien moral, matériel et financier des autorités, des parents et de toutes les personnes de bonnes volonté », a plaidé Yaghouba Diallo, le responsable de la communication de l’AJEK.

De son côté, Abdoulaye Bangoura, le président de l’association des jeunes espoirs de Koumbia s’est réjoui de la réussite de cet événement dont « les activités ont commencé depuis trois mois » maintenant. « Je suis fier d’appartenir à cette jeunesse qui a décidé de changer et de vendre un peu l’image de Koumbia à travers cette Ziarra », a-t-il laissé entendre.

Thierno Ousmane Diallo

Présent à cette rencontre, Thierno Ousmane Diallo, le ministre du Tourisme et de l’Hôtellerie, s’est réjoui de l’entente et la solidarité qui existent entre les populations de Koumbia. Car, déplore le ministre, « dans certaines de nos communautés, les gens ne se montrent même pas un serpent, tellement que la division et la haine sont grande et profonde ».

Profitant de cette occasion, le ministre Thierno Ousmane Diallo a invité les parents à s’investir davantage dans l’éducation des enfants. « On peut reconstruire un pont qui s’est effondré. On peut démolir une maison et la reconstruire. Mais, l’être humain, quand ça ne va pas, c’est un danger. C’est pourquoi, nous vous exhortons d’éduquer nos enfants. Car, quelqu’un qui est instruit et qui manque d’éducation est un danger. Ne pensez pas que c’est le gouvernement seulement qui doit éduquer nos enfants. Nous pouvons enseigner les enfants à l’école. Mais, à la maison, l’éducation de nos enfants nous incombe… », a insisté le ministre du Tourisme et de l’Hôtellerie.

Moussa Yéro Bah

Pour sa part, à travers une conférence, la journaliste et activiste de la société civile, Moussa Yéro Bah, a sensibilisé les populations de Koumbia sur les violences basées sur le genre, la scolarisation et la promotion de la jeune fille. Elle a surtout insisté sur l’égalité des chances et l’entre-aide mutuelle entre les enfants (filles et garçons) dans l’accomplissement des tâches ménagères. « Quiconque cuisine bien, le repas se mange bien. Ce n’est pas une question de filles ou de garçons, chacun peut faire quelque chose. Mais, chez nous, les filles ou les femmes en général ont des corvées titanesques. Il faut que ça change… », a-t-elle demandé, sous les ovations approbatrices de la couche féminine qui était présente à cette assemblée religieuse et culturelle.

Les propos de Moussa Yéro Bah ont été illustrés à travers des sketchs et de la poésie qui ont mis à nu certaines pratiques (dont le mariage précoce) qui sont des freins à l’épanouissement de la jeune fille.

A préciser que cette première édition de la Ziarra de Koumbia a pris fin à travers un match de gala au ‘’terrain du centre’’. Un match qui a opposé l’équipe des ressortissants de Koumbia à l’équipe des jeunes résidants. Ces derniers ont remporté le match sur le score de deux buts à zéro (2-0).

De retour de Koumbia, Mamadou Baïlo Keïta pour Guineematin.com

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