Violences au Palais du peuple : Abdoulaye Sow charge la CNTG et le camp Abdoulaye Camara

Deux jours après les violences ayant émaillé la célébration de la journée internationale du travail au Palais du peuple de Conakry, l’USTG version Abdoulaye Sow s’est prononcé sur la question au cours d’un point de presse organisé ce vendredi, 03 mai 2019.

Abdoulaye Sow, le secrétaire général de cette branche de l’Union Syndicale des Travailleurs de Guinée est revenu longuement sur les circonstances de cet affrontement. Il accuse l’autre groupe de l’USTG dirigé par Abdoulaye Camara et son partenaire de la CNTG d’avoir voulu les assassiner lui et son adjoint, Aboubacar Soumah du SLECG, rapporte un journaliste de Guineematin.com qui était sur place.

A l’entame de sa communication, Abdoulaye Sow secrétaire général de l’USTG, a indiqué qu’ils avaient travaillé de concert avec le ministre en charge du travail, Lansana Komara, pour que toutes les centrales syndicales puissent célébrer la fête du travail au Palais du peuple. Toutes les dispositions ont été prises de leur côté pour que la fête soit belle. Mais malheureusement, regrette-t-il, « nous avons trouvé tout le Palais barricadé, fermé par des loubards drogués à bloc.

Comme quoi, il n’y a qu’une partie des centrales syndicales qui doit fêter là-bas et nous, on ne doit pas fêter. C’était préoccupant, les travailleurs sont venus se masser devant la porte. Nous avons pris notre responsabilité, on a appelé le ministre en charge du travail pour attirer son attention sur la situation pour que des mesures idoines soient prises pour empêcher tout conflit ».

Dès que ses membres ont eu accès au Palais du peuple, Abdoulaye Sow affirme qu’ils ont été accueillis par une pluie de pierres venant de toute part. « Nous ne savions pas qu’ils étaient armés à l’intérieur, ils avaient des armes blanches : des couteaux, des bâtons, des pierres, il y avait toutes les armes blanches en tout cas à l’intérieur du Palais. Nous avons été surpris que ça se passe comme ça, mais on a compris que c’était savamment élaboré par des personnes qui n’ont pas intérêt à ce qu’il y ait la paix dans ce pays.

On a été surpris par l’accueil, c’était une débandade. On a blessé nos hommes. Actuellement, au niveau de l’éducation (SLECG, ndlr), il y a 25 blessés qui sont à l’hôpital. On a voulu attenter à la vie d’Aboubacar Soumah, mais celui-là qui a voulu attenter à sa vie a été arrêté. Actuellement, il est à la disposition de la police ».

Poursuivant, Abdoulaye Sow a affirmé qu’à la veille de la célébration de la fête du travail « nous avons, en cours de réunion avec douze centrales syndicales, appelé le secrétaire général adjoint de la CNTG, Kader Camara, qui a dit à haute et intelligible voix, parce que nous étions en haut-parleur tout le monde a entendu, il a dit monsieur le secrétaire général, demain on va vous tuer. Et, ça s’est traduit au Palais du peuple par l’envoi de quelqu’un qui avait une barre de fer pour venir m’attaquer. N’eut été les travailleurs, je ne serais pas là en train de parler », révèle-t-il.

Accusant la CNTG et l’autre branche de l’USTG dirigée par Abdoulaye Camara d’être les instigateurs des violences survenues au Palais du peuple, Abdoulaye Sow annonce qu’ils ont déjà porté plainte. « Nous, nous avons esté en justice à travers notre avocat. Nous avons esté en justice en citant les personnes responsables de la barbarie, de la sauvagerie qui a eu lieu au Palais du peuple. C’est une honte pour notre pays, c’est un recul du mouvement syndical, un recul de la démocratie dans notre pays. Parce que cette situation au Palais du peuple pouvait être encadrée et sécurisée par le gouvernement », dénonce-t-il.

En ce qui concerne le bilan de ces violences, le bouillant syndicaliste Abdoulaye Sow dira « c’est un bilan honteux, j’ai honte de voir des gens blessés, des syndicalistes qui sont allés juste pour manifester la joie par rapport à une fête internationale qui s’est passée dans le monde entier, où il y a eu des blessés, où on a voulu attenter à la vie du seul secrétaire général représentant de l’éducation en République de Guinée. On a voulu attenter à sa vie par jalousie », a dit Abdoulaye Sow.

Siba Guilavogui pour Guineematin.com

Tél. : 620 21 39 77/ 662 73 05 31

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