Vol aggravé, coups et blessures… Sory Yansané et Mohamed Traoré au tribunal

Des disputes nocturnes et autres agressions surviennent régulièrement à Conakry, entrainant des échanges de coups, des blessures et d’autres dommages non moins importants. C’est dans ce cadre que les jeunes Ibrahima Sory Yansané et Mohamed Traoré, poursuivis pour tentative de vol aggravé et coups et blessures volontaires, ont comparu hier jeudi, 08 mai 2019, au tribunal correctionnel de Mafanco.

Après avoir passé 20 mois à la maison centrale de Coronthie, les deux prévenus ont commencé à s’expliquer à la barre du tribunal de Mafanco. Ibrahima Sory Yansané et Mohamed Traoré, les deux prévenus, ont systématiquement nié les faits pour lesquels ils sont poursuivis.

Les plaignants dans cette affaire sont Mohamed Kallé et dame Abdoulaye Fatou Camara.

Ibrahima Sory Yansané, âgé de 35 ans, domicilié au quartier Hermakono, a rejeté en bloc les faits à lui reprochés. Selon ce ferrailleur, « je n’ai rien fait. Un jour, je quittais dans le bar de Moïse, entre 5 heures et 6 heures du matin. Je me suis rencontré avec un groupe de jeunes sur l’autoroute Fidèle Castro. Ils ont dit c’est l’un de ses amis, on a commencé à se battre. Ils étaient plus forts que moi. C’est là que j’ai vu dame Abdoulaye Fatou Camara qui avait une blessure au niveau du bras. Je pensais qu’ils ont voulu me poignarder, parce que j’étais saoul. J’ai perdu mon argent, une somme de 420 milles francs guinéens. Je ne connais pas les gens avec qui je me suis battu. Je suis en prison, mais je ne connais pas le motif », a-t-il soutenu.

Le procureur, Ibrahima Sory Touré, va interroger le prévenu en insistant sur le motif de son arrestation. « Pourquoi dans tout le quartier, c’est vous seulement qu’on a arrêté ? Vous faisiez quoi au bar à cette heure tardive ? »

Dans sa réponse, Ibrahima Sory Yansané a continué à nier les faits. « Je ne sais pas, je jure que je n’ai rien fait. Je ne connais même pas les gens qui ont porté plainte contre moi. Je suis innocent dans cette affaire. Chaque soir, on se rend au bar Moïse pour consommer. On se retrouve là-bas avec des filles pour blaguer », a-t-il révélé.

Tout comme son compagnon d’infortune, Mohamed Traoré, va s’inscrire dans la même posture de négation des faits. Selon ce vulcanisateur de profession, né à Forécariah, « c’est en ville que je travaille, dans le quartier Sans-fil. Je quittais Kaloum pour rentrer à la maison dans les environs de 5 heures du matin, parce qu’on travaille jusqu’à l’aube. Quand ils m’ont vu passer devant le temple Colombie, ils ont dit que c’est l’un de ses amis. Mais, j’ai dit que ce n’est pas moi. Ils m’ont attaqué, frappé et ont emporté mes téléphones. Je ne suis pas voleur. Donc, je ne reconnais pas les faits », a-t-il dit.

Le procureur est également revenu à la charge en demandant au vulcanisateur s’il travaillait jusqu’à 5 heures du matin. Mohamed Traoré y répondra par l’affirmative. « Oui, on travaille à cette heure. Tous les jours, du lundi au vendredi, je quitte le lieu du travail à 5 heures du matin pour rentrer chez moi ».

L’affaire a été renvoyée au 23 mai 2019 pour les réquisitions du ministère public.

Siba Guilavogui pour Guineematin.com

Tél : 620 21 39 77/ 662 73 05 31

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