Marché central de Fria : une femme molestée par les forces de l’ordre

Ils se sont jetés sur moi, en me frappant avec des bâtons. Ils ont retiré mon téléphone et ont jeté mes légumes

La ville de Fria est toujours agitée suite à l’arrivée massive des fores de l’ordre pour tenter de ramener le calme après la manifestation de colère des femmes contre madame le préfet. Comme c’est souvent le cas, les agents sont intervenus sans ménagement au siège de la préfecture, violentant certaines femmes. Dans la matinée de ce mercredi, 15 mai 2019, une femme a été molestée par les forces de l’ordre, son téléphone emporté, rapporte l’envoyé spécial de Guineematin.com dans la cité de l’alumine.

Les femmes de Fria ne veulent plus de leur préfet, madame Gnalen Condé, accusée de tous les péchés d’Israël. Après avoir occupé pour quelques jours le bloc préfectoral, elles en ont été délogées sans ménagement par les forces de l’ordre, hier mardi.

Au lendemain de ces échauffourées, une femme venue faire des achats au grand marché de la ville, a été prise à partie et bastonnée par des agents de forces de l’ordre dans la matinée de ce mercredi. Son malheur, c’est de s’être retrouvée au mauvais endroit et au mauvais moment, c’est-à-dire au milieu des manifestantes, soutient-elle.

Sous le sceau de l’anonymat, la bonne femme que le reporter de Guineematin.com a trouvé l’hôpital, est revenue sur sa mésaventure. « J’étais venue acheter mes légumes au marché. Après avoir fini, j’ai vu qu’il y avait une embuscade. Les agents de maintien d’ordre ont commencé à jeter du gaz lacrymogène. Toutes les routes étaient barrées. Maintenant, je suis venue là où les femmes étaient arrêtées pour me protéger. J’étais là en train de manipuler mon téléphone, directement ils sont venus vers moi. Ils se sont jetés sur moi, en me frappant avec des bâtons. Ils ont retiré mon téléphone et ont jeté mes légumes. Ils m’ont frappé et pourtant je ne suis pas manifestante. Et, même si je ne suis pas venue pour manifester, mais c’est pour une cause commune que les autres le font », a dit la pauvre femme, portant encore les traces de sa bastonnade sur certaines parties de son corps.

Propos recueillis depuis Fria par Siba Guilavogui, envoyé spécial de Guineematin.com

Tél. : 620 21 39 77/ 662 73 05 31

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