Conakry : acteurs de la société civile et des Droits Humains à l’école du rapport de l’EPU de l’ONU

Dans la perspective du passage de la Guinée à l’Examen Périodique Universel (EPU) en 2020, l’ONG Universal Periodic Review (UPR info) a organisé les 15 et 16 mai 2019, une formation sur l’élaboration d’un rapport alternatif. La rencontre de deux jours, organisée en partenariat avec le Haut Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’homme en Guinée et la société civile, s’est tenue au siège du l’institution, au quartier Taouyah, dans la commune de Ratoma, a appris Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Selon nos informations, l’objectif de l’atelier était d’outiller les bénéficiaires à participer de manière constructive au mécanisme de l’Examen Périodique Universel (EPU), renforcer et approfondir la collaboration entre les Organisations de la Société Civile (OSC) participantes, renforcer la capacité des participants à la rédaction de rapports sur l’EPU, partager des informations intéressantes entre l’Institution Nationale Indépendante des Droits Humains (INIDH), les OSC nationales travaillant dans différents domaines et avec des expertises sur des sujets divers en lien avec les droits humains et commencer à rédiger une ou plusieurs soumissions conjointes par les participants ».

Laura Sinner

Au sortir de la rencontre, Laura Sinner, du programme Universal Periodic Review (UPR info) a fait savoir que sa structure s’engage dans les pays où ils travaillent en tant que facilitateurs pour réunir toutes les parties prenantes. « La Guinée sera examinée sur ce mécanisme EPU en janvier 2020 et c’est un mécanisme de l’ONU où le pays va devoir dire ce qu’il a fait pour mettre en œuvre les recommandations depuis 2015. Nous, nous formons la société civile et l’INIDH pour soumettre leur rapport alternatif auprès des Nations Unies à Genève sur la situation des Droits de l’Homme en Guinée », a-t-il expliqué.

En outre, Laura Sinner a laissé entendre que le plus important est de s’engager tout au long du processus qui dure quatre ans et demi. « Pour mener un plaidoyer au niveau international, c’est très difficile en tant que petite ONG. C’est pourquoi, il est important que les ONG restent unies et qu’elles travaillent sur la même thématique, celui d’améliorer la situation des droits de l’homme en Guinée », a-t-elle conseillé.

Me Kpana Emmanuel Bamba

Prenant part à la rencontre, maître Kpana Emmanuel Bamba, président de la Ligue Guinéenne des Droits de l’Homme (LIGUIDHO), a souligné qu’au cours de chaque session, « chaque pays membre de l’ONU passe et se fait examiner par ses pairs sur les conventions axées sur la torture, le droit civil, le droit politique, socioéconomique et culturel. Il a été question de préparer la société civile et l’INIDH sur la façon dont un tel rapport doit être rédigé. Ce sont des rapports alternatifs qui viennent en appui à celui de l’Etat guinéen », a-t-il précisé.

Mme Marie-Amélie NDAYISENGA

De son côté, madame Marie-Amélie NDAYISENGA, représentante adjointe de la Haute Commissaire des Droits de l’Homme en Guinée a fait savoir que « ceci n’est que le commencement d’un processus au quel certains étaient habitués, sur comment élaborer un rapport qui n’est pas un exercice intellectuel, qui est plutôt un moyen de compléter les réalités du pays en matière des droits humains. Le rapport que vous devez produire devra marquer la différence et ajouter de la valeur à la présentation que le gouvernement va produire parce qu’elle apporte ce regard réaliste, non défensif, équilibré et exécutoire. Je vais insister sur le fait que le processus enclenché va nécessiter encore plus de concertation, d’assiduité et plus de ténacité, non seulement pour aligner des recommandations, mais pour les faire adopter dans leur substance », a-t-elle insisté.

A rappeler que la Guinée fera l’objet de son troisième Examen Périodique Universel (EPU) en janvier 2020.

Alpha Assia Baldé pour Guineematin.com

Tél. : 622 68 00 41

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