Le maire de la commune de Matoto, Mamadouba Tos Camara, a pris une part active dans la recherche des personnes tuées par les eaux de ruissellement et les ordures dans la nuit du vendredi au samedi, 18 mai 2019. L’autorité communale a regretté ce drame avant de pointer du doigt la responsabilité des citoyens dans cette situation, a constaté un reporter de Guineematin.com qui était sur place.
Selon le maire, il a été l’un des premiers à avoir été informés de ce drame. Mamadouba Tos Camara dit avoir aussitôt pris des dispositions pour tenter de sauver les victimes. « J’ai été informé vers les 3 heures du matin de cette inondation. La première des choses, j’ai interpellé tous les services de sécurité, la protection civile, la Croix-Rouge, de venir en urgence pour sauver la vie des êtres humains. C’est ce qui fut fait. Sur place il y a eu 2 morts, et 3 disparus. Mais ils ont retrouvé les 2 autres. A présent, les 4 corps sont sous la glace à l’hôpital Ignace Deen.
Depuis hier nuit jusqu’au maintenant, je suis sur le terrain. Parce que nous sommes là auprès des citoyens. C’est nous qui devons recueillir leurs impressions et remonter à nos chefs hiérarchiques. C’est pourquoi maintenant on a envoyé 10 camions et des machines pour enlever non seulement les ordures qui sont dans les caniveaux mais aussi les ordures qui sont sur les artères principales » a-t-il déclaré.
Mais, le maire de Matoto estime que les citoyens ont bien une part de responsabilité dans cette situation. Cela, dit-il, à travers la construction anarchique. « C’est que j’ai déploré, j’ai compris que nous les citoyens, nous sommes responsables de tout ce qui se passe. Parce que les constructions anarchiques, c’est nous qui les faisons et on ne respecte pas les principes et les critères de l’habitat.
Donc, aujourd’hui j’ai constaté qu’il y a même des logements qui sont construits sur les caniveaux, qui empêchent complètement l’évacuation de l’eau. Vous le savez comme moi la pluie qui tombe, personne ne connait le danger qu’elle va causer », a souligné Tos Camara.
A noter que jusque dans la soirée de ce samedi, quatre personnes tuées ont été retrouvées. La cinquième est toujours portée disparue.
Saidou Hady Diallo et Mamadou Baïlo Keïta pour Guineematin.com