Occupation des bordures de mer : « l’Etat va mettre fin à la pratique », annonce Oyé Guilavogui

Oyé Guilavogui, ministre de l’Environnement des Eaux et Forêts

Ces dernières années, on assiste à une dégradation très poussée de la mangrove guinéenne pour des fins d’habitation. Les bâtiments poussent comme des champignons en bordure de mer et de façon anarchique parfois sous la complicité de certains cadres de l’Etat.

Interpellé sur la question à l’occasion d’une conférence de presse tenue ce lundi, 20 mai 2019, à Conakry, le ministre en charge de l’Environnement a annoncé la volonté du gouvernement de mettre fin à la pratique, rapporte un journaliste de Guineematin.com qui était sur place.

S’achemine-t-on vers la casse des maisons d’habitation situées en bordure de mer à Conakry et environs ? La question mérite d’être posée au regard de l’annonce faite ce lundi par le ministre d’Etat, ministre de l’Environnement, des Eaux et Forêts, Oyé Guilavogui, devant les médias. « Vous connaissez l’importance de la mangrove, c’est là où se reproduisent les poissons. Mais malheureusement, les gens sont en train de les remblayer et de s’installer là. L’Etat a pris des dispositions et aujourd’hui, nous sommes en train de faire de recensement des occupants.

Il y en a à peu près 300 kilomètres qui sont occupés. Les enquêteurs sont sur le terrain, ils vont nous faire le point sur la situation. Ceux-là qui se sont installés vont être identifiés pour voir est-ce que les papiers qu’ils ont viennent de l’Habitat, du quartier ou bien de la commune. Les statistiques vont être connues et l’Etat va prendre des dispositions pour mettre fin à cette pratique», a déclaré le ministre.

Il faut rappeler que les certains partis d’opposition dont l’UFDG et l’UFR ont régulièrement dénoncé, ces derniers temps, l’occupation occupation anarchique des bordures de mer qui s’est accentuée depuis l’avènement du Président Alpha Condé au pouvoir en 2010. Et, comme effet de cette situation, les opposants citent souvent le cas de l’île de Kaback à Forécariah, où une bonne partie de la terre a été engloutie par les eaux.

Alpha Assia Baldé pour Guineematin.com

Tél : 622 68 00 41

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